Trois jours après le sacre du PSG, vainqueur de la Ligue des Champions, et les violences qui ont suivi la célébration, notamment à Paris, les députés ont interrogé le gouvernement sur la réponse à apporter à ces événements. Justice qui "va mal", "bilan digne d'un film catastrophe", "faiblesse" de la réponse pénale, "sentiment d'écoeurement" : en réaction, le gouvernement a présenté plusieurs pistes de réflexion parmi lesquelles l'instauration d'une peine minimale, le principe de « casseur / payeur » ou encore la solidarité familiale.
À deux reprises, les députés ont interpellé le gouvernement sur le meurtre de Hichem M., tunisien, tué par son voisin, dans le Var. Le mobile raciste a été retenu dans l'enquête et le Parquet nationale anti-terroriste s'est saisi de l'affaire. Le ministre de l'Intérieur a alors condamné ce "crime barbare" et dénoncé le "poison" du racisme.
Le gouvernement a également été interrogé sur l'environnement après les votes récents à l'Assemblée, sur la "PPL Duplomb", la suppression des ZFE ou encore le rejet du texte sur la reprise des travaux de l'A69. L'occasion pour la ministre de la Transition écologique d'assurer qu'elle croit en une "écologie populaire" et de fustiger le Rassemblement National sur son manque de propositions concrètes.
Le ministre des Outre-mer a été interrogé à deux reprises par les députés néo-calédoniens sur la situation en Nouvelle-Calédonie mais également sur le sentiment d'abandon des Outre-mer en général. Le ministre a alors réaffirmé sa conviction qu'un accord était possible sur l'avenir institutionnel de l'archipel et rappelé que la France n'a qu'"un seul drapeau (...) celui de la République".
Les députés ont également interrogé le gouvernement sur la lutte contre le tabagisme, quelques jours après l'annonce de l'interdiction de tabac dans certains espaces publics. En réaction à l'inquiétude d'un député, dû au "silence de l'État" sur le projet de l'autoroute A31 bis, le ministre des Transports a annoncé que l'enquête publique serait lancée à l'automne 2025. À deux reprises, le gouvernement a été interrogé sur la situation économique de la France et le budget 2026, qui doit être présenté d'ici à la mi-juillet 2025. Les ministres ont également été interpellé sur la filière française de la pêche et sur la situation à Gaza. En une prise de parole émouvante, le député socialiste Aurélien Rousseau, ancien ministre de la Santé, est revenu sur son récent cancer, interrogeant l'un de ses successeurs sur la prévention des cancers.
À deux reprises, les députés ont interpellé le gouvernement sur le meurtre de Hichem M., tunisien, tué par son voisin, dans le Var. Le mobile raciste a été retenu dans l'enquête et le Parquet nationale anti-terroriste s'est saisi de l'affaire. Le ministre de l'Intérieur a alors condamné ce "crime barbare" et dénoncé le "poison" du racisme.
Le gouvernement a également été interrogé sur l'environnement après les votes récents à l'Assemblée, sur la "PPL Duplomb", la suppression des ZFE ou encore le rejet du texte sur la reprise des travaux de l'A69. L'occasion pour la ministre de la Transition écologique d'assurer qu'elle croit en une "écologie populaire" et de fustiger le Rassemblement National sur son manque de propositions concrètes.
Le ministre des Outre-mer a été interrogé à deux reprises par les députés néo-calédoniens sur la situation en Nouvelle-Calédonie mais également sur le sentiment d'abandon des Outre-mer en général. Le ministre a alors réaffirmé sa conviction qu'un accord était possible sur l'avenir institutionnel de l'archipel et rappelé que la France n'a qu'"un seul drapeau (...) celui de la République".
Les députés ont également interrogé le gouvernement sur la lutte contre le tabagisme, quelques jours après l'annonce de l'interdiction de tabac dans certains espaces publics. En réaction à l'inquiétude d'un député, dû au "silence de l'État" sur le projet de l'autoroute A31 bis, le ministre des Transports a annoncé que l'enquête publique serait lancée à l'automne 2025. À deux reprises, le gouvernement a été interrogé sur la situation économique de la France et le budget 2026, qui doit être présenté d'ici à la mi-juillet 2025. Les ministres ont également été interpellé sur la filière française de la pêche et sur la situation à Gaza. En une prise de parole émouvante, le député socialiste Aurélien Rousseau, ancien ministre de la Santé, est revenu sur son récent cancer, interrogeant l'un de ses successeurs sur la prévention des cancers.
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00:00:00Bonjour à tous, la séance est ouverte. L'ordre du jour appelle les questions au gouvernement.
00:00:08La première question va être posée par M. Paul Christophe, président du groupe Horizon et Indépendant.
00:00:18Merci, Madame la Présidente.
00:00:20Monsieur le Premier ministre, notre pays en est-il rendu à voir chaque effusion de joie, chaque ferveur nationale,
00:00:27être entachée, polluée par des débordements, pire, des délits et des crimes qui viennent gâcher la fête.
00:00:35Après la victoire du Paris Saint-Germain, quel bilan ?
00:00:37Nos policiers et nos sapeurs-pompiers ont été violemment agressés.
00:00:41Nos concitoyens terrorisés face à une société où nous n'arrivons plus à endiguer la violence.
00:00:48600 personnes interpellées, des dégradations matérielles majeures à Paris et ailleurs.
00:00:53Plusieurs décès, des drames de trop.
00:00:56Nous devons nous battre sur les sujets qui comptent.
00:00:59Chez Horizon, nous refusons l'inaction.
00:01:02Pour reprendre les mots d'Edouard Philippe,
00:01:04la justice, c'est à la fois une valeur et une institution.
00:01:09Et le moins qu'on puisse dire, c'est que l'institution va mal.
00:01:12Nous nous égarerons dans une bataille sémantique absolument inutile,
00:01:16alors que seule compte la réponse pénale.
00:01:19Nous croyons résolument qu'une peine courte, ferme et immédiate a plus d'impact qu'un bracelet ignoré.
00:01:26Avec Loïc Ervan, nous avons fait des propositions concrètes visant à enfin faire exécuter les peines d'emprisonnement fermes et à permettre les courtes peines.
00:01:35Cette proposition de loi a même été adoptée par l'Assemblée nationale.
00:01:39Mais où en sommes-nous ?
00:01:41Allez-vous faire en sorte que ce texte soit examiné au Sénat ?
00:01:45Avec Naïma Mouchou, nous avons défendu un texte visant à restaurer l'autorité de l'Etat.
00:01:50Disons-le aux Français, ce texte aurait permis de condamner plus fermement les agresseurs de nos policiers et de nos sapeurs-pompiers de ce week-end.
00:01:57Où en sommes-nous ?
00:01:59Pourquoi ce texte n'est-il pas inscrit par le gouvernement à l'ordre du jour de l'Assemblée nationale, malgré un avis favorable de votre garde des Sceaux ?
00:02:07Aussi, monsieur le Premier ministre, comment justifier de ne pas voir ces mesures concrètes, nécessaires et attendues aboutir ?
00:02:15Gardons-le à notre esprit.
00:02:16Sans une justice efficace, pas d'ordre, pas de confiance, pas de lien social.
00:02:21Je vous remercie.
00:02:22Merci beaucoup, monsieur le Président.
00:02:24La parole est à monsieur François Véroux, Premier ministre.
00:02:32Merci, madame la Présidente.
00:02:34Mesdames et messieurs les députés, monsieur le Président Paul Christophe.
00:02:40Avant de répondre très directement à la question que vous m'avez posée, je veux simplement que nous ayons une pensée pour les forces de l'ordre.
00:02:49Ceux qui font le travail, ceux qui sont sur le terrain,
00:02:54qui subissent ces assauts.
00:02:59Merci, madame la Président Paul Christophe.
00:03:29Et qui, en notre nom, font l'impossible pour maintenir l'ordre dans le type d'événement que vous avez décrit si justement.
00:03:40Vous avez décrit justement ce qu'est l'exaspération de millions de Français qui regardent ces scènes avec le sentiment qu'en fait, il n'y a rien à faire,
00:03:57que d'une certaine manière, c'est une fatalité.
00:04:00Et ceci est proprement inacceptable.
00:04:04Alors, il faut poser les questions simplement.
00:04:08Est-ce que nous pouvons ne rien faire en face de la multiplication de ces événements ?
00:04:13Ma réponse est non.
00:04:13Et je pense qu'il faut, vous en avez indiqué plusieurs pistes, vous avez indiqué ce qu'était la préparation d'une réponse pénale améliorée.
00:04:27Je vais vous dire deux choses qui sont mon sentiment.
00:04:31La première de ces réponses, c'est peut-être, le garde des Sceaux l'a proposé, que là où dans la loi sont inscrits des peines maximales,
00:04:44on puisse inscrire aussi des peines minimales.
00:04:47Et c'est la première chose.
00:04:52Et deuxième chose, en réalité, en réalité, ces événements n'ont rien à voir avec une rixe dans un coin de rue.
00:05:07C'est préméditer, préparer, organiser.
00:05:12Ce sont des violences en réunion.
00:05:14Et la loi prévoit en effet des aggravations de peines.
00:05:20Mais ces aggravations de peines sont extrêmement complexes, dans la mesure où elles exigent des accumulations de circonstances particulières,
00:05:29notamment sur la gravité des blessures.
00:05:32Je pense qu'il faut être beaucoup plus clair que cela.
00:05:36Il faut que l'aggravation des peines liées à des violences en réunion et à des violences préméditées,
00:05:43que cette aggravation de peines soit plus nette.
00:05:47Et je pense qu'au lieu d'avoir une multiplication de circonstances aggravantes, il faut simplifier cela pour que ça devienne lisible pour tout le monde.
00:05:57Donc, peines minimales s'il le faut.
00:05:59Deuxièmement, augmentation ou amélioration des circonstances aggravantes,
00:06:09de manière qu'il soit clair aux yeux de tout le monde que ce type de violences préméditées, préparées, organisées et désormais régulières
00:06:18ne peut pas être acceptées dans un pays comme le nôtre.
00:06:21Merci beaucoup, monsieur le Premier ministre.
00:06:25La parole est à présent à madame Farida Amrani pour le plat de France en Tunis.
00:06:30Merci, madame la présidente.
00:06:32Monsieur le Premier ministre, l'extrême droite tue.
00:06:35Le climat politique, raciste et islamophobe tue.
00:06:39Samedi soir, un acte terroriste a encore été commis sur notre territoire.
00:06:43Hichem, méraoui ressortissant tunisien de 45 ans, a été assassiné par un terroriste d'extrême droite dans le Var.
00:06:51Un homme de nationalité turque a également été pris pour cible et blessé.
00:06:55Nos pensées accompagnent leurs proches et leurs familles.
00:06:59Ciblés parce qu'ils étaient étrangers.
00:07:02Ciblés parce que perçus comme musulmans.
00:07:05Ce terroriste a revendiqué son acte dans des vidéos appelant à tirer sur les maghrébins et à voter pour l'extrême droite.
00:07:14Il l'a fait sur Facebook, là où plusieurs députés du Rassemblement national ont contribué à propager la parole raciste, islamophobe et antisémite en toute impunité.
00:07:29Il a dit avoir agi au nom du drapeau français.
00:07:32Mais je veux ici le dire, la France, ce n'est pas et ce ne sera jamais le racisme comme étendard.
00:07:41Ce n'est pas un acte isolé.
00:07:43Il y a cinq semaines, Aboubakar Sissé est poignardé à mort dans une mosquée, tué parce que musulman.
00:07:52Le 31 août dernier, Jamel Benjabala, 43 ans, est assassiné par un militant d'extrême droite.
00:07:58Sa famille se bat toujours pour faire reconnaître le mobile raciste.
00:08:02Et dans ce climat, qu'a fait votre gouvernement ? Rien.
00:08:07Pire encore, vous portez les idées de l'extrême droite, vous ne faites plus qu'un.
00:08:12De Bruno Rotaillot à Manuel Valls, en passant par celle censée lutter contre les discriminations,
00:08:20votre gouvernement n'a qu'une seule mission, diviser, stigmatiser et armer l'extrême droite.
00:08:27Alors, monsieur le Premier ministre, quand allez-vous cesser d'alimenter et de flatter les fantasmes de l'extrême droite
00:08:33qui nous mettent une cible dans le dos ? Combien de morts faudra-t-il pour que vous protégiez enfin l'ensemble des...
00:08:40La parole est à monsieur Bruno Rotaillot, ministre de l'Intérieur.
00:08:45Madame la présidente de l'Assemblée nationale, mesdames, messieurs les députés, madame la députée,
00:08:55ce qui s'est produit dans le Var est trop grave pour jeter des accusations sur quiconque, mais sur l'auteur.
00:09:03Je voudrais d'abord avoir une pensée émue pour la victime, celui qui est mort, celui qui est blessé,
00:09:11pour leur famille que nous allons retrouver, mais je veux dire aussi pour la communauté,
00:09:18notamment la communauté tunisienne, c'est la raison pour laquelle je me suis rendu à l'ambassade de Tunisie ce matin
00:09:24et j'ai eu hier mon homologue ministre de l'Intérieur tunisien, parce qu'il y a eu un écho énorme,
00:09:30non seulement ici sur le sol national, avec la communauté tunisienne, mais aussi à Tunis.
00:09:37Ce que je veux dire de la façon la plus solennelle, c'est que là encore, les policiers, les gendarmes ont très bien réagi
00:09:44puisque le crime s'est passé à 22h30, à 5h30, nous avions retrouvé l'auteur.
00:09:50Ce crime, il a été prémédité et il est signé. Il a été prémédité puisqu'il y a eu des vidéos,
00:09:57nous avons saisi des armes dans la voiture, mais surtout, il est signé.
00:10:02C'est clairement un crime raciste. C'est un crime sans doute aussi anti-musulman
00:10:08et peut-être aussi un crime terroriste puisque le PNAT a été saisi.
00:10:15Je veux le dire de la façon la plus nette, le racisme, ce n'est pas la France.
00:10:19Le racisme, c'est un poison. C'est un poison qui tue.
00:10:24Et précisément, c'est un crime barbare, bien sûr.
00:10:29Et précisément, la France, c'est la République.
00:10:32Et la République ne fait aucune différence entre la couleur de la peau, les origines ou bien les croyances.
00:10:41Croyez-moi, je suis très heureux que le PNAT s'en soit saisi et j'espère que la justice sera intraitable et implacable
00:10:50pour ce qui constitue un crime anti-français.
00:10:54Chaque crime raciste est un crime anti-français.
00:10:58Merci beaucoup, Monsieur le Ministre.
00:11:00La parole est à présent à Madame Annane Mansoury pour le groupe UDR.
00:11:04Merci, Madame la Présidente.
00:11:06Monsieur le Premier Ministre, samedi soir, une fête attendue depuis des décennies par les supporters parisiens.
00:11:13Un moment inégalé depuis la victoire de l'Olympique de Marseille il y a 32 ans a tourné au drame.
00:11:18Le bilan est digne d'un scénario catastrophe.
00:11:21De morts, de sang blessés, 560 interpellations à travers tout le pays.
00:11:25Nous pourrions dire que le laxisme institutionnalisé nous a habitués à ce genre de violence gratuite.
00:11:31Et pourtant, ces actes barbares ont réussi l'exploit de nous choquer à nouveau.
00:11:34Mais aujourd'hui, je ne ferai pas le procès de Beauvau ou de Vendôme.
00:11:39Je ne dresserai pas la liste des erreurs évitables.
00:11:41Je ne commenterai pas non plus la déclaration du Président de la République au soir de la victoire.
00:11:46Je range donc ma robe de juge.
00:11:48En revanche, j'attends que vous rangiez à votre tour votre costume de délégué de la classe,
00:11:52avec ces réponses toutes faites pour se défausser de toute responsabilité,
00:11:56pour nous dire encore une fois que tout a été fait.
00:11:58Si tel est le cas, alors vous actez aujourd'hui de la chute de l'Etat.
00:12:02Un périphérique paralysé, des motards passés à tabac, puis dépouillés,
00:12:07la plus belle avenue du monde saccagés et pillés,
00:12:09des cyclistes et conducteurs de scooters renversés,
00:12:13des pompiers agressés et des Français tués.
00:12:16Et pourtant, selon l'empereur de la mauvaise foi et de l'indécence, notre collègue Léoman,
00:12:21la barbarie serait à chercher du côté des forces de l'ordre.
00:12:25Ces racailles se seraient mises à voler parce qu'ils ont été gazés par la police.
00:12:29Réflexe logique sans doute.
00:12:33Seulement, les Français n'en peuvent plus de cette insécurité qui vient de l'intérieur,
00:12:38de ces individus qui sèment le chaos partout où ils passent,
00:12:41de cette justice qui n'a plus rien de juste,
00:12:43en ayant notamment fait du sursis la règle et du ferme l'exception.
00:12:47Mais plus encore, les Français n'en peuvent plus de se sentir ignorés,
00:12:50qu'on leur dise qu'ils sont fachos, qu'ils sont manipulés par ces news.
00:12:53Alors, monsieur le Premier ministre, que comptez-vous faire pour que l'ordre soit respecté dans la rue
00:12:58et que la justice soit rendue dans les tribunaux ?
00:13:01Quand pourrons-nous exulter de joie sans peur,
00:13:03afin que je puisse connaître cette France dans laquelle vous êtes née,
00:13:05mais que je n'ai jamais connue ?
00:13:07Je vous remercie, madame la députée.
00:13:10La parole est à monsieur Bruno Retailleau, ministre de l'Intérieur.
00:13:13Madame la présidente, madame la députée,
00:13:17il y a un point sur lequel nous sommes en accord
00:13:20quand j'ai vu des tweets de la France insoumise
00:13:23selon lesquels le fauteur de troubles,
00:13:28c'était le ministre de l'Intérieur.
00:13:31C'était ni les casseurs, ni les voleurs, ni les pilleurs,
00:13:34mais le responsable de l'ordre public
00:13:37et eux qui exonèrent les responsables du désordre.
00:13:42Madame la députée, je voudrais vous répondre.
00:13:44La réponse, elle est de trois ordres.
00:13:48D'abord, le maintien de l'ordre.
00:13:51J'ai ici un tableau que je me suis fait faire
00:13:53pour comparer les forces que nous avons mobilisées
00:13:55samedi et dimanche
00:13:56par rapport à d'autres manifestations du même type.
00:14:005 400 policiers
00:14:02et pour la même finale de la Ligue des champions
00:14:06avec le PSG en 2020,
00:14:09c'était 3 000.
00:14:10Vous vous rendez compte de la différence ?
00:14:12Je rends hommage aux gendarmes, aux policiers,
00:14:14qui ont été exceptionnels.
00:14:1630 ont été blessés.
00:14:18Au moment où je parle,
00:14:19il y a un policier qui a été plongé
00:14:21dans le coma artificiel.
00:14:24Il y a eu plusieurs sapeurs-pompiers
00:14:26de blessés.
00:14:27Il faut dénoncer les fauteurs de troubles
00:14:29et non pas les forces de l'ordre.
00:14:32Le travail a été fait.
00:14:33Il n'y a jamais eu autant de gardes à vue,
00:14:35jamais autant d'interpellations.
00:14:37La deuxième réponse, c'est la réponse pénale.
00:14:40Le Premier ministre vient d'en parler.
00:14:42Aujourd'hui, il faut une révolution pénale.
00:14:45La sanction n'est clairement pas à la hauteur
00:14:48de ce que font justement ces fauteurs
00:14:51qui troublent l'ordre public.
00:14:53C'est fondamental.
00:14:54La sanction doit tomber,
00:14:56y compris pour les mineurs,
00:14:57mais y compris pour les majeurs.
00:14:59Il faut voir aussi,
00:15:01dans le cadre de ces enquêtes judiciaires,
00:15:03si on ne peut pas utiliser, demain,
00:15:06avec un texte législatif,
00:15:08la reconnaissance faciale,
00:15:09qui sera une aide déterminante
00:15:11pour reconnaître, là encore, les coupables.
00:15:15Et enfin, il y a, là encore,
00:15:17une société à changer profondément
00:15:19pour réhabiliter l'autorité et le respect.
00:15:22Merci, monsieur le ministre.
00:15:24La parole est à présent à monsieur Philippe Ballard
00:15:27pour le Rassemblement national.
00:15:30Merci.
00:15:31Merci, madame la présidente.
00:15:33Ma question s'adresse à monsieur Gérald Darmanin,
00:15:36garde des Sceaux.
00:15:37Elle est très simple.
00:15:38Pourquoi êtes-vous, comme la Macronie,
00:15:40toujours en retard d'une bataille ?
00:15:42Vous déplorez la faiblesse de certaines peines
00:15:44prononcées après le chaos de deux nuits
00:15:46durant lesquelles plusieurs villes
00:15:48ont été livrées aux barbares.
00:15:50Mais qu'avez-vous fait depuis des années ?
00:15:52Car, hélas, ce n'est pas la première fois
00:15:54que notre pays connaît cette anarchie.
00:15:56Cela devient malheureusement récurrent.
00:15:59Pourquoi, dès lors, la Macronie n'a pas adapté
00:16:02ces dernières années notre arsenal juridique
00:16:04reprenant notamment des idées, des propositions
00:16:08portées par le Rassemblement national
00:16:10depuis fort longtemps ?
00:16:11Nous serons implacables, a dit le chef de l'Etat dimanche.
00:16:14Mais il fallait comprendre, implacables ou incapables ?
00:16:18Ces dernières heures, avez-vous pris des circulaires
00:16:20à destination des procureurs, des magistrats du siège,
00:16:24les invitant à faire preuve de fermeté ?
00:16:26Avez-vous demandé au procureur de faire appel
00:16:28quand, par exemple, un individu ayant effectué
00:16:31un tir tendu sur les policiers
00:16:32est condamné à trois mois avec sursis
00:16:35et 500 euros d'amende,
00:16:37alors qu'il en court une peine de trois ans
00:16:39et 45 000 euros d'amende ?
00:16:41Je vous remercie, monsieur le député.
00:16:50Je croyais qu'il allait continuer sa question.
00:16:52Monsieur le ministre, Gérald Darmanin, garde des Sceaux,
00:16:55ministre de la Justice.
00:16:58Merci, madame la présidente.
00:16:59Monsieur le député, je me suis exprimé en effet
00:17:01pour dire depuis plusieurs semaines,
00:17:04vous l'avez vu dès mon arrivée à la chancellerie,
00:17:05que j'étais favorable à la suppression du sursis,
00:17:08favorable à la mise en place de pleines minimales,
00:17:11comme l'a dit monsieur le Premier ministre.
00:17:16Et d'ailleurs, de manière générale,
00:17:18quand on demande la fermeté de la justice,
00:17:20il faut la respecter dans tous les procès,
00:17:21monsieur le député.
00:17:22Je vous remercie.
00:17:29Allez.
00:17:31Je vous remercie, monsieur le ministre,
00:17:32monsieur le député.
00:17:34Alors, monsieur le ministre,
00:17:35j'ai compris que vous vous gardiez un peu de temps
00:17:38pour répondre à ce que j'allais vous répondre maintenant.
00:17:41Mais nous, au RN, on est sympa, voyez.
00:17:43On va vous donner quelques idées.
00:17:44Vous pouvez prendre des notes, ça pourrait vous aider.
00:17:46Voilà quelques mesures portées par Marine Le Pen
00:17:49lors de la présidentielle de 2022,
00:17:50des législatives de 2024 par Jordan Bardella.
00:17:54Peine minimale automatique dès la première condamnation.
00:17:57Peine planchée pour les récidivistes.
00:17:59Suppression des allocations familiales
00:18:01pour les parents de mineurs récidivistes.
00:18:03Présomption de légitime défense pour les forces de l'ordre.
00:18:06Construction de places de prison et centres éducatifs fermés.
00:18:09Abaissement de l'excuse de minorités.
00:18:11Construction et adaptation aux constructions
00:18:14de places de prison et de centres fermés.
00:18:15à l'application du principe « Tu casses, tu payes ».
00:18:18Les Français en ont marre.
00:18:21Agissez ou laissez-nous votre place.
00:18:23Ça sera sûrement plus efficace.
00:18:24Merci, monsieur le député.
00:18:27Monsieur le ministre.
00:18:32Je crains, monsieur le député,
00:18:34que vous soyez dans cette affaire croyant mais pas pratiquant.
00:18:37Vous n'avez voté ni la loi terroriste numéro 1,
00:18:41ni la loi terroriste numéro 2,
00:18:43ni la loi de renseignement,
00:18:45ni la loi séparatisme,
00:18:47ni aucun des crédits du ministère de la Justice.
00:18:49Je crains, monsieur le député,
00:18:53je crains, monsieur le député,
00:18:54que citer le nom de madame Le Pen
00:18:56ne suffise pas pour avoir de la fermeté.
00:18:58Je crains, monsieur le député,
00:18:59qu'il faut mettre vos fonctions,
00:19:01vos idées avec le vote,
00:19:03que vous avez besoin de soutenir les magistrats,
00:19:06le nombre des magistrats partout dans les tribunaux.
00:19:08Les soutenir,
00:19:09et pas simplement quand ça vous arrange,
00:19:11les soutenir partout,
00:19:12les soutenir tout le temps.
00:19:14C'est ça la République.
00:19:14La parole est à présent à monsieur Nicolas Metzorff
00:19:25pour le groupe EPR.
00:19:27Merci, madame la présidente.
00:19:29Chers collègues,
00:19:30ma question s'adresse au ministre d'Etat
00:19:32des Outre-mer, monsieur Manuel Valls.
00:19:35Monsieur le ministre,
00:19:37on le voit, on le constate,
00:19:39dans notre monde aujourd'hui,
00:19:41les nations ennemies,
00:19:43hostiles à la France,
00:19:45tentent d'agrandir leur emprise
00:19:47et leur empire sur de nouveaux territoires.
00:19:50La France, elle,
00:19:52donne le sentiment dans le même temps
00:19:53de vouloir reculer,
00:19:55de vouloir reculer sur une de ses forces principales,
00:19:59le fait de rayonner à travers le monde.
00:20:02On parle d'indépendance-association,
00:20:04donc d'indépendance,
00:20:05de la Nouvelle-Calédonie,
00:20:06malgré trois référendums.
00:20:08On parle d'une réforme de la Constitution
00:20:10sans tabou pour la Guyane.
00:20:12On parle d'un nouveau référendum
00:20:14pour la Polynésie française
00:20:16et on vacille face aux Comores
00:20:18pour protéger l'île française de Mayotte.
00:20:23Monsieur le ministre,
00:20:24est-ce que la France a encore une ambition ?
00:20:27Non pas pour ses Outre-mer,
00:20:30mais pour elle-même.
00:20:32Que pouvons-nous dire
00:20:33à ces centaines de milliers de Français
00:20:36d'Outre-mer, sur leurs îles,
00:20:38qui brandissent le drapeau français,
00:20:40qui chantent la Marseillaise ?
00:20:41Que pouvons-nous dire
00:20:42si ce n'est aujourd'hui
00:20:44d'essayer de les raisonner
00:20:46sur le sentiment d'abandon
00:20:47qu'ils puissent avoir ?
00:20:50Monsieur le ministre,
00:20:51vous savez,
00:20:53mon arrière-grand-père
00:20:54a quitté la Nouvelle-Calédonie
00:20:56pour la première fois de sa vie
00:20:57pour venir se battre
00:20:59aux côtés de Tirailleurs Canac
00:21:01à Verdun.
00:21:03Pour défendre la France,
00:21:05la République
00:21:05et l'idéal qu'il en avait.
00:21:08Nous méritons mieux que l'abandon.
00:21:12Nous ne voulons pas de reconnaissance.
00:21:14Nous voulons simplement
00:21:15de l'ambition
00:21:15et la fierté de pouvoir se dire
00:21:17que nous sommes des Français.
00:21:19Je vous remercie.
00:21:19Merci beaucoup,
00:21:22mon cher collègue.
00:21:23La parole est à monsieur
00:21:24Manuel Valls,
00:21:25ministre des Outre-mer.
00:21:30Madame la Présidente,
00:21:32mesdames, messieurs les députés,
00:21:32monsieur le député,
00:21:34cher Nicolas Metzorff,
00:21:36moi, comme vous,
00:21:38je ne doute pas du rôle
00:21:40et du message
00:21:40de la France dans le monde.
00:21:42et je ne doute pas
00:21:44du lien
00:21:45entre notre pays,
00:21:47la République
00:21:47et les territoires
00:21:49ultramarins.
00:21:50Mais la République
00:21:51ne peut ignorer
00:21:52ni les blessures profondes,
00:21:54ni les fractures blessées,
00:21:56ni l'histoire
00:21:57et sa complexité.
00:21:59Pour s'aimer
00:21:59et pour être fier
00:22:00de soi-même,
00:22:02il faut connaître son histoire
00:22:03et il faut connaître
00:22:04les autres.
00:22:05Notre devoir,
00:22:06c'est de préserver l'unité.
00:22:08C'est l'autorité de l'Etat.
00:22:09C'est d'agir.
00:22:10C'est ce que nous faisons
00:22:11à Mayotte,
00:22:12avec un texte de loi
00:22:13qui va vous être présenté
00:22:14dans quelques jours
00:22:16et qui engage
00:22:17plusieurs milliards d'euros,
00:22:18ce qui n'avait jamais été fait
00:22:21avec la promesse
00:22:22de l'égalité
00:22:23enfin attendue
00:22:24par nos compatriotes maorais.
00:22:26C'est de venir en soutien
00:22:27aux réunionnais.
00:22:28C'est de venir en soutien
00:22:29à travers un nouveau texte de loi
00:22:30sur la vie chère
00:22:32pour les Antilles.
00:22:33C'est de soutenir
00:22:34la lutte contre le narcotrafic
00:22:36aux Antilles
00:22:37et en Guyane
00:22:38et en Nouvelle-Calédonie.
00:22:39Et vous le savez,
00:22:40monsieur le député,
00:22:41c'est de trouver un chemin.
00:22:43Il est difficile
00:22:44entre différentes aspirations,
00:22:46mais pas en opposant
00:22:47les uns et les autres,
00:22:48pas en opposant
00:22:49les histoires,
00:22:50en reconnaissance,
00:22:51réfracture,
00:22:52béante,
00:22:52et en faisant en sorte
00:22:53que chacun,
00:22:54enfin,
00:22:54puisse se retrouver.
00:22:56Et pour cela,
00:22:56je compte sur vous
00:22:57comme je compte
00:22:58sur le député
00:22:58Emmanuel Jibahou
00:22:59parce que je suis convaincu
00:23:01qu'un accord
00:23:01est possible
00:23:02en respectant l'histoire,
00:23:04en ne cédant pas
00:23:05à la caricature
00:23:06et en brandissant
00:23:07un seul drapeau,
00:23:08celui du cœur
00:23:09et de la République
00:23:10parce que c'est
00:23:10ce que tout le monde
00:23:11attend là-bas.
00:23:12Merci beaucoup,
00:23:13monsieur le ministre.
00:23:17Vous avez quelques secondes,
00:23:18monsieur le député.
00:23:20Merci, monsieur le ministre.
00:23:21Vous savez,
00:23:22en Nouvelle-Calédonie,
00:23:23on a l'habitude
00:23:24d'arriver
00:23:25à finalement
00:23:26s'entendre.
00:23:27Et ne doutez pas
00:23:28de la volonté
00:23:29des non-indépendantistes
00:23:30de trouver un accord
00:23:31qui permette
00:23:31à la Nouvelle-Calédonie
00:23:33de se reconstruire
00:23:34dans la paix.
00:23:35Mais, monsieur le ministre,
00:23:36ce nouvel accord
00:23:36devra être
00:23:37dans le choix
00:23:38des Calédoniens,
00:23:39celui de la France.
00:23:40Je vous remercie.
00:23:41Je vous remercie,
00:23:42monsieur le député.
00:23:43La parole est à présent
00:23:44à madame Julie Ozen
00:23:45pour le groupe
00:23:46Écologiste et Social.
00:23:52Merci, madame la présidente.
00:23:53Monsieur le Premier ministre,
00:23:55Albert Chotard,
00:23:56agriculteur en Bretagne,
00:23:57est décédé
00:23:57ce samedi 31 mai
00:23:59après 40 ans
00:23:59de combat
00:24:00contre la maladie
00:24:01de Parkinson
00:24:01et sa cause,
00:24:03l'exposition
00:24:03aux pesticides.
00:24:05Le groupe
00:24:05Écologiste et Social
00:24:06adresse ses pensées
00:24:07assez proches
00:24:08et rend hommage
00:24:09à son combat.
00:24:10En 2020,
00:24:11Santé publique France
00:24:12a comptabilisé
00:24:1326 000 nouveaux cas
00:24:14de Parkinson
00:24:15et pour cause,
00:24:16le consensus scientifique
00:24:18est incontestable.
00:24:19Les pesticides
00:24:20détruisent
00:24:20la vie des Français.
00:24:22Pourtant,
00:24:23le gouvernement soutenait
00:24:24la semaine dernière
00:24:25le passage
00:24:25en force
00:24:26de la loi Duplomb
00:24:27qui réautorise
00:24:27un pesticide interdit
00:24:29à cause
00:24:29de sa dangerosité.
00:24:31Ceci contre la volonté
00:24:33de 83%
00:24:34des Français.
00:24:35est incontestable.
00:24:36Pourtant,
00:24:37le gouvernement soutenait
00:24:38la semaine dernière
00:24:39le passage
00:24:40en force
00:24:40de la loi Duplomb.
00:24:41Je le répète.
00:24:43Explosion
00:24:44des cancers
00:24:45et des leucémies.
00:24:46Voilà la réalité
00:24:47derrière votre obstination
00:24:48à ne pas sortir
00:24:49de notre dépendance
00:24:50aux pesticides.
00:24:52Si, dans cet hémicycle,
00:24:54il y a encore la chance
00:24:55de ne pas avoir
00:24:56de proches touchés
00:24:57par l'une de ces maladies.
00:25:01En si peu de temps,
00:25:02vous avez volé en éclats
00:25:03le principe
00:25:04de non-régression
00:25:05environnementale.
00:25:08Suppression des zones
00:25:09en ville
00:25:10qui protègent
00:25:11les citoyens
00:25:11les plus précaires
00:25:12contre la pollution
00:25:13de l'air.
00:25:14Suppression du ZAN
00:25:15qui protège
00:25:16nos terres agricoles
00:25:17et naturelles
00:25:17face à la bétonisation,
00:25:19aux inondations,
00:25:20aux sécheresses.
00:25:22Suspension
00:25:23de ma prive
00:25:23Renov
00:25:24qui aide les ménages
00:25:25modestes
00:25:26à vivre
00:25:26dans des logements
00:25:27décents.
00:25:28Passage en force
00:25:29pour relancer
00:25:30le chantier absurde
00:25:31de l'autoroute A69
00:25:33dont l'utilité
00:25:34n'est aucunement
00:25:35démontrée.
00:25:36A l'inverse,
00:25:37son impact catastrophique
00:25:38pour la biodiversité
00:25:40et la qualité de l'air
00:25:41est reconnu.
00:25:43La science,
00:25:44vous la piétinez.
00:25:45La santé des Français
00:25:47et de ceux
00:25:47qui la nourrissent,
00:25:48vous la détruisez.
00:25:50La confiance
00:25:50des citoyens
00:25:51de la jeunesse
00:25:52envers les institutions
00:25:53démocratiques et judiciaires,
00:25:56vous la bafouez.
00:25:57Merci beaucoup,
00:25:58Madame la députée.
00:25:58La parole est à M. Yannick Noder,
00:26:08ministre de la Santé
00:26:10et de l'accès aux soins.
00:26:14Madame la présidente,
00:26:16Madame la députée Ozen,
00:26:19Mesdames et Messieurs
00:26:20Messieurs les députés,
00:26:21je vais essayer de répondre
00:26:24calmement
00:26:25aux cris que vous avez lancés
00:26:28sur l'impact
00:26:30sur l'impact
00:26:32d'un certain nombre
00:26:33de facteurs
00:26:34sur l'impact
00:26:36d'un certain nombre
00:26:36de facteurs
00:26:37sur la santé.
00:26:39Effectivement,
00:26:40beaucoup de choses
00:26:42sont à étudier
00:26:43et à étudier de près.
00:26:45Et je voudrais rebondir,
00:26:46et j'ai déjà eu l'occasion
00:26:47de le faire,
00:26:48sur la nécessité
00:26:49d'avoir des données,
00:26:50d'avoir un registre.
00:26:52Et vous savez
00:26:52que vous avez été
00:26:53un certain nombre
00:26:54de députés déjà
00:26:55à avoir posé cette question
00:26:56et je le réaffirme.
00:26:58Et quelque part,
00:26:59je m'adresse aussi
00:26:59à la présidente
00:27:00de l'Assemblée nationale
00:27:01et à l'ensemble
00:27:02des présidents de groupes.
00:27:04Il y a une proposition
00:27:05de loi
00:27:05de Sonia de la Provoté
00:27:07sur, effectivement,
00:27:08l'établissement
00:27:09d'un registre national
00:27:11pour mesurer, justement,
00:27:13l'impact
00:27:13des causes
00:27:14qui sont multiples
00:27:15et variées.
00:27:16Il y a des causes
00:27:17personnelles
00:27:18avec l'exposition
00:27:20au tabac,
00:27:21l'exposition
00:27:21à l'alcool,
00:27:22l'exposition
00:27:23à des drogues.
00:27:24Il y a
00:27:24la qualité
00:27:25de l'air
00:27:26avec le dioxyde d'azode,
00:27:28avec les particules fines,
00:27:31à 40 000 morts
00:27:32par an,
00:27:32tout à fait.
00:27:33L'impact
00:27:34sur la qualité
00:27:35de l'eau,
00:27:36l'épiface
00:27:37et tous ces sujets
00:27:37nécessitent
00:27:38d'avoir des données.
00:27:40Donc,
00:27:40je vous appelle tous
00:27:41à pouvoir inscrire
00:27:43à pouvoir inscrire
00:27:45cette proposition
00:27:46de loi
00:27:46pour pouvoir établir
00:27:48ce registre.
00:27:50Si vous nous laissez finir,
00:27:51je peux vous dire
00:27:51que ce registre
00:27:52est soutené
00:27:53par l'ensemble
00:27:54des scientifiques.
00:27:55Ça a donné lieu
00:27:55à une tribune
00:27:56dans le monde
00:27:57et je pense que,
00:27:58collectivement,
00:27:59nous devons agir.
00:27:59maintenant,
00:28:00sur les pesticides.
00:28:02Maintenant,
00:28:02sur les pesticides.
00:28:04Ça a été très bien dit
00:28:05par Annie Gennevard.
00:28:06Quand les pesticides
00:28:07sont dangereux
00:28:08pour la santé,
00:28:09ils sont interdits
00:28:10au niveau
00:28:11de toute l'Europe
00:28:12et ils seront interdits
00:28:13en France
00:28:14quand ils provoqueront
00:28:16des malfaçons,
00:28:19des cancers
00:28:19ou des maladies
00:28:20neurodégénératives.
00:28:21Merci beaucoup,
00:28:22monsieur le ministre.
00:28:24Vous en appelez
00:28:25à la présidence
00:28:26de l'Assemblée nationale.
00:28:27Je vous rappelle
00:28:27que la moitié
00:28:28de l'ordre du jour
00:28:29est détenue
00:28:29par le gouvernement.
00:28:33La parole est à présent
00:28:36à monsieur Hubert Hoth
00:28:37pour le groupe Démocrate.
00:28:43Merci, madame la présidente.
00:28:45Madame la ministre
00:28:46de la Transition écologique,
00:28:48le mouvement Démocrate
00:28:49depuis son origine
00:28:50a placé l'écologie
00:28:52au cœur
00:28:52de son projet de société.
00:28:54L'écologie doit rassembler,
00:28:56c'est notre conviction
00:28:57et c'est ainsi
00:28:59que depuis 2017,
00:29:00notre groupe
00:29:01poursuit cet objectif
00:29:02responsable
00:29:03face à la crise climatique.
00:29:05Les débats récents
00:29:06que nous avons eus
00:29:07collectivement
00:29:08sur la remise en cause
00:29:09des ZFE
00:29:10ou sur l'avenir du ZAN
00:29:11montrent
00:29:12qu'une trajectoire
00:29:13de transition
00:29:14doit toujours
00:29:15s'accompagner
00:29:15de solutions réalistes
00:29:17et accessibles à tous.
00:29:18Parce que l'écologie
00:29:20ne doit pas se transformer
00:29:21en impasse.
00:29:22Aucune réponse
00:29:23aux défis environnementaux
00:29:25ne peut se construire
00:29:26sans ou contre
00:29:27les Français.
00:29:28Mais deux réalités
00:29:29nous interpellent.
00:29:31Le dérèglement climatique
00:29:32et l'extinction
00:29:32de la biodiversité.
00:29:34Elles nous imposent
00:29:35sécheresse,
00:29:36inondations,
00:29:37tempêtes,
00:29:38pollution de l'air,
00:29:39dépérissement des forêts
00:29:40et nous nous retrouvons
00:29:42avec une dette écologique
00:29:44qui l'aide
00:29:44de notre responsabilité
00:29:46de ne pas léguer
00:29:47à nos enfants.
00:29:48Plus que jamais
00:29:49nous devons prendre
00:29:50la science
00:29:50comme boussole
00:29:52pour comprendre.
00:29:53Nous devons nous écouter,
00:29:55partager
00:29:56et réfléchir ensemble
00:29:57avant de décider.
00:29:59Nous devons respecter
00:30:00le réel et le vivant
00:30:01pour agir avec justesse
00:30:02et surtout
00:30:03transformer
00:30:04sans dégrader.
00:30:06Partout,
00:30:07des personnes engagées,
00:30:08chefs d'entreprise,
00:30:09citoyens,
00:30:10agriculteurs
00:30:10ou viticulteurs
00:30:11incarnent
00:30:12cette écologie concrète.
00:30:14Ils cultivent
00:30:14le respect
00:30:15de la nature,
00:30:16intègrent l'innovation
00:30:17et se réunissent
00:30:18pour bâtir
00:30:19un avenir durable.
00:30:20Ils sont
00:30:20nos exemples.
00:30:22Il n'y a pas
00:30:23une solution unique,
00:30:24mais des solutions concrètes
00:30:25adaptées à chaque territoire
00:30:26parce que les enjeux
00:30:28ne sont ni simplistes
00:30:29ni réduits
00:30:29à un choix binaire.
00:30:30Les réponses
00:30:31se construisent
00:30:32dans la cohésion,
00:30:33la compréhension
00:30:34pour un bénéfice partagé.
00:30:36Dans un contexte
00:30:37où reculer
00:30:37serait renoncer,
00:30:38ma question est
00:30:39comment le gouvernement
00:30:41compte-t-il maintenir
00:30:42le cap
00:30:43d'une écologie
00:30:44qui rassemble
00:30:45et qui exige
00:30:46capable de répondre
00:30:47aux grandes attentes,
00:30:49préserver la santé,
00:30:50respecter le vivant
00:30:50et l'environnement,
00:30:52encourager notre économie ?
00:30:53Merci beaucoup.
00:30:55La parole est à madame Agnès Pannier-Runacher,
00:30:58ministre de la Transition écologique.
00:31:08Merci, madame la présidente.
00:31:11Mesdames et messieurs les députés,
00:31:13monsieur le député Haute,
00:31:16vous avez raison
00:31:16de poser la question
00:31:17de l'exigence
00:31:18de protection
00:31:19de l'environnement
00:31:19et d'acceptabilité
00:31:21de cette protection
00:31:22pour les Français.
00:31:23C'est une question
00:31:24centrale
00:31:24et elle doit le rester.
00:31:26C'est une...
00:31:27Aussi,
00:31:28l'écologie ne peut pas
00:31:29être une variable
00:31:30d'ajustement
00:31:31au gré des humeurs
00:31:32ou des échéances électorales.
00:31:35Or,
00:31:35les dernières semaines,
00:31:36nous le savons,
00:31:37ont été difficiles
00:31:38pour l'écologie.
00:31:39Et non,
00:31:39ce n'est pas la première fois.
00:31:41Mais cela n'affaiblit pas
00:31:42notre détermination
00:31:43pour agir.
00:31:44C'est...
00:31:45Pendant qu'on combat,
00:31:46le climat, lui,
00:31:47ne négocie pas.
00:31:48Ces effets sont visibles,
00:31:50concrets,
00:31:51parfois violents
00:31:51et nous n'avons plus
00:31:52le luxe de faire semblant.
00:31:54Je crois comme vous
00:31:55en une écologie populaire,
00:31:57pleinement compatible
00:31:58avec le progrès
00:31:59et j'en veux pour preuve
00:31:59le vote intervenu
00:32:01au Sénat hier soir
00:32:02sur l'excellent texte
00:32:04porté par Anne-Cécile Violent
00:32:06et Antoine Vermorel-Marquès
00:32:07contre l'ultra-fast fashion.
00:32:09Une majorité large,
00:32:11transpartisane,
00:32:12s'est retrouvée
00:32:12autour d'un enjeu concret
00:32:14qui conjugue écologie
00:32:15et emploi.
00:32:17Je crois aussi
00:32:17à une écologie
00:32:18qui transforme nos modèles
00:32:20sans punir les Français,
00:32:21mais en les protégeant
00:32:22et en les accompagnant,
00:32:24pas en les trompant.
00:32:25Une écologie
00:32:26qui crée aujourd'hui
00:32:26plus d'emplois
00:32:27que le reste de l'économie,
00:32:29une écologie
00:32:30qui permet
00:32:31de donner des solutions
00:32:32comme nous le faisons
00:32:33avec le leasing social
00:32:35ou lorsque nous accompagnons
00:32:36les Français
00:32:37pour protéger
00:32:37la qualité de l'eau
00:32:38ou la qualité de l'air.
00:32:40Et quand nous travaillons
00:32:41avec les élus locaux
00:32:42sur l'artificialisation,
00:32:43c'est pour mieux concilier
00:32:45le développement
00:32:45des territoires
00:32:46et protection des sols.
00:32:48Et alors, oui,
00:32:49il nous faut
00:32:49une écologie du réel,
00:32:50une écologie du courage,
00:32:52une écologie
00:32:53qui n'oppose pas
00:32:53mais qui rassemble,
00:32:55une écologie
00:32:55qui protège surtout.
00:32:57Vous le savez,
00:32:58aux côtés du président
00:32:59de la République,
00:32:59depuis 2017,
00:33:00nous avons accompli
00:33:02des progrès significatifs.
00:33:04Moins 20%
00:33:05de baisse
00:33:06d'émissions
00:33:06des gaz à effet de serre,
00:33:08une amélioration
00:33:08de 30%
00:33:09de la qualité de l'air
00:33:10dans les plus grandes agglomérations,
00:33:12près de 50 000 emplois
00:33:14industriels créés.
00:33:15C'est ça notre bilan
00:33:16et nous continuerons
00:33:17à le porter.
00:33:18Merci beaucoup,
00:33:19Madame la Ministre.
00:33:20La parole est à présent
00:33:21à Monsieur Laurent Lardi
00:33:23pour le groupe socialiste.
00:33:27Merci, Madame la Présidente.
00:33:29Ma question s'adresse
00:33:30au Premier ministre.
00:33:32Monsieur le Premier ministre,
00:33:34la politique économique
00:33:35que vous soutenez
00:33:36depuis 2017
00:33:37et que vous poursuivez
00:33:38depuis votre prise de fonction
00:33:40repose sur une théorie
00:33:41du ruissellement
00:33:43selon laquelle
00:33:43favoriser les plus riches
00:33:45bénéficierait
00:33:46in fine
00:33:47à l'ensemble
00:33:48de la société.
00:33:50Pourtant,
00:33:52loin de stimuler
00:33:53durablement
00:33:54la croissance,
00:33:55la politique menée
00:33:56depuis 8 ans
00:33:57a surtout
00:33:58amplifié
00:33:59les inégalités,
00:34:00affaibli
00:34:01les services publics,
00:34:02accru
00:34:03la précarité
00:34:04et creusé la dette.
00:34:05Et quant à la baisse
00:34:06du chômage,
00:34:07elle a pour l'essentiel
00:34:08résulté
00:34:09de l'amplification
00:34:10des emplois précaires
00:34:11et des statuts
00:34:12d'entrepreneurs
00:34:13ubérisés.
00:34:15Face à cet échec
00:34:17patent,
00:34:18il est maintenant
00:34:19urgent
00:34:20de réorienter
00:34:21la politique économique
00:34:22de la France.
00:34:23Le Portugal
00:34:24depuis 10 ans,
00:34:26l'Espagne
00:34:26depuis 5 ans
00:34:27mettent en oeuvre
00:34:28des politiques
00:34:28qui favorisent
00:34:29l'augmentation
00:34:30du pouvoir d'achat
00:34:31pour relancer
00:34:32leurs économies
00:34:33tout en soutenant
00:34:35les entreprises
00:34:35et la réindustrialisation.
00:34:39Alors que
00:34:39cette politique
00:34:40économique
00:34:41permet aujourd'hui
00:34:42à l'Espagne
00:34:42d'avoir une croissance
00:34:443 à 4 fois
00:34:45supérieure à la nôtre,
00:34:47vous préparez
00:34:48des mesures
00:34:48d'économie
00:34:49qui pénaliseraient
00:34:50les ménages
00:34:50et le soutien
00:34:51à la relance
00:34:52économique.
00:34:53Le possible gel
00:34:54de ma prime
00:34:55rénov'
00:34:56dès juillet
00:34:57révélé ce matin
00:34:58dans la presse
00:34:59serait une folie
00:35:00économique
00:35:01et climatique.
00:35:03Monsieur le Premier
00:35:04ministre,
00:35:05alors que nous
00:35:06approchons
00:35:07du mur
00:35:07de la récession,
00:35:09qu'attendez-vous
00:35:10pour vous affranchir
00:35:11des dogmes libéraux
00:35:12et enfin prendre
00:35:13exemple
00:35:14sur nos voisins
00:35:15européens,
00:35:16sur ce qui marche ?
00:35:18Qu'attendez-vous
00:35:19pour prendre
00:35:19les mesures
00:35:20de relance
00:35:20du pouvoir d'achat
00:35:21et de soutien
00:35:22à l'investissement,
00:35:23notamment dans l'industrie ?
00:35:25Enfin,
00:35:26qu'attendez-vous
00:35:26Monsieur le Premier
00:35:27ministre
00:35:27pour réorienter
00:35:29la politique économique
00:35:30de la France
00:35:30au service
00:35:31de la justice sociale
00:35:33et de l'efficacité ?
00:35:34La parole est à
00:35:36Monsieur Eric Lombard,
00:35:37ministre de l'Economie
00:35:38et des Finances.
00:35:42Madame la Présidente,
00:35:43Monsieur le député
00:35:44Laurent Lardy,
00:35:46avant de distribuer
00:35:46les richesses,
00:35:47il faut produire.
00:35:48Et donc,
00:35:48le coeur de la politique
00:35:49économique menée
00:35:50depuis 2017,
00:35:52c'est de protéger
00:35:52les entreprises
00:35:53dont nous avons besoin.
00:35:55Et croyez-moi,
00:35:56je reviens
00:35:56d'une tournée
00:35:57en Asie du Sud-Est
00:35:58avec nos entreprises
00:35:59autour du Président
00:36:00de la République.
00:36:01La concurrence
00:36:02est très forte
00:36:03partout,
00:36:03donc protéger
00:36:04nos entreprises,
00:36:05développer
00:36:05nos entreprises,
00:36:07c'est la première
00:36:07priorité.
00:36:08Et d'ailleurs,
00:36:08la première inégalité,
00:36:10c'est celle
00:36:10qu'il y a devant
00:36:11l'emploi.
00:36:11Et quand vous regardez
00:36:12l'effet sur le chômage
00:36:14des politiques
00:36:14menées depuis 2017,
00:36:16jamais depuis 20 ans
00:36:17nous avons eu
00:36:17un taux de chômage
00:36:18aussi bas.
00:36:19pour protéger
00:36:21les entreprises,
00:36:21il faut investir
00:36:22en termes d'attractivité
00:36:24pour la sixième
00:36:25année consécutive.
00:36:26La France,
00:36:27et nous devrions
00:36:27tous en être fiers,
00:36:28est le pays
00:36:29le plus attractif
00:36:30d'Europe.
00:36:31Vous parlez
00:36:32des chèques,
00:36:32ça c'est un succès.
00:36:34Cette politique
00:36:34qui vise aussi
00:36:35à réindustrialiser
00:36:36est une façon
00:36:37au bénéfice de tous
00:36:38d'assurer la transformation
00:36:39écologique énergétique
00:36:40qui est aussi
00:36:41au coeur de notre projet
00:36:43car il n'y a pas
00:36:43de développement
00:36:44s'il n'est durable
00:36:45et partagé.
00:36:46et la réindustrialisation
00:36:49ça permet
00:36:50d'avoir
00:36:50des productions
00:36:51décarbonées
00:36:52et c'est accompagné
00:36:53d'un plan
00:36:53de transformation
00:36:54écologique
00:36:55qui est également
00:36:56extrêmement engagé
00:36:58et qui va nous permettre
00:36:59en 2050
00:36:59d'être au rendez-vous
00:37:00d'une économie
00:37:02zéro carbone.
00:37:03C'est tout cela
00:37:04que nous faisons
00:37:05mais pour faire tout cela
00:37:06et bien effectivement
00:37:07il est essentiel
00:37:08de rééquilibrer
00:37:09nos finances publiques.
00:37:10Pourquoi ?
00:37:10Parce qu'aujourd'hui
00:37:11la dette
00:37:12et le Premier ministre
00:37:13le dit depuis bien longtemps
00:37:14la dette pèse
00:37:16sur l'ensemble du pays
00:37:18le coût de financement
00:37:20cette année
00:37:20de 67 milliards d'euros
00:37:22il sera dans 3 ans
00:37:23de 100 milliards d'euros
00:37:24et donc nous sommes
00:37:25dans une situation
00:37:26où au contraire
00:37:27une politique
00:37:28de relance
00:37:29alourdirait la dette
00:37:30et réduirait
00:37:31nos marges de manœuvre
00:37:32et c'est bien
00:37:33la réduction des déficits
00:37:34qui est la seule façon
00:37:35de poursuivre
00:37:36une trajectoire de croissance.
00:37:37Enfin je veux rappeler
00:37:38que nous sommes en ce moment
00:37:39en Europe continentale
00:37:40un des pays
00:37:41qui depuis le début de l'année
00:37:42a une des croissances
00:37:43les plus vigoureuses.
00:37:44Je vous remercie.
00:37:44Merci beaucoup
00:37:45monsieur le ministre.
00:37:47La parole est à présent
00:37:48à monsieur Michel Lozana
00:37:49pour le groupe EPR.
00:37:51Merci madame la présidente.
00:37:53Ma question s'adresse
00:37:54à madame la ministre
00:37:56du Travail,
00:37:57de la Santé
00:37:58et des Solidarités
00:37:59et des Familles.
00:38:00Madame la ministre,
00:38:01le tabagisme
00:38:02reste aujourd'hui
00:38:03la première cause
00:38:03de mortalité
00:38:04évitable en France.
00:38:05Il tue chaque année
00:38:06près de 75 000 personnes
00:38:08dont 46 000
00:38:09des suites
00:38:10d'un cancer.
00:38:11Face à cette urgence
00:38:12de santé publique,
00:38:14notre mobilisation
00:38:15donne des résultats.
00:38:17La France enregistre
00:38:17son plus bas niveau
00:38:19de tabagisme
00:38:19depuis 35 ans
00:38:20avec une baisse
00:38:21particulièrement marquée
00:38:23chez les jeunes
00:38:23de moins de 25 ans.
00:38:26Ce progrès
00:38:26est le résultat
00:38:27des forts conjoints
00:38:28pouvoirs publics,
00:38:29professionnels de santé,
00:38:30associations,
00:38:31collectivités
00:38:32mais aussi
00:38:33de la volonté croissante
00:38:34de nos concitoyens
00:38:35de tourner
00:38:36la page du tabac.
00:38:38Pourtant,
00:38:39nous ne devons pas
00:38:40relâcher notre vigilance.
00:38:41Le nouveau programme
00:38:43national de lutte
00:38:44contre le tabac
00:38:442023-2027
00:38:46constitue un levier
00:38:47majeur
00:38:48avec des mesures
00:38:48déjà engagées.
00:38:50L'interdiction des PEUF,
00:38:51bientôt celle
00:38:52des sachets de nicotine,
00:38:53des campagnes
00:38:53de prévention
00:38:54renforcées
00:38:55et désormais
00:38:56un élargissement
00:38:57des espaces
00:38:58sans tabac.
00:38:59Ce week-end,
00:39:00vous avez annoncé
00:39:01qu'à partir du 1er juillet,
00:39:03de nouveaux lieux
00:39:04seront concernés
00:39:04les plages,
00:39:05les parcs publics,
00:39:06les abribus
00:39:07mais aussi
00:39:07les abords
00:39:08des écoles,
00:39:09des piscines
00:39:09et des équipements
00:39:10sportifs.
00:39:11Il s'agit
00:39:12d'une mesure claire.
00:39:14Là où il y a des enfants,
00:39:15il ne doit plus y avoir
00:39:16de tabac.
00:39:17Je salue cette initiative
00:39:18largement soutenue
00:39:19par nos concitoyens.
00:39:21Plus de 80%
00:39:22des Français
00:39:22jugent ces espaces
00:39:23nécessaires
00:39:25et les considèrent
00:39:25comme efficaces
00:39:26pour limiter
00:39:27le tabagisme
00:39:28passif.
00:39:29Aussi,
00:39:30madame la ministre,
00:39:31quels moyens
00:39:31concrets
00:39:32seront mis en oeuvre
00:39:33pour garantir
00:39:34l'effectivité
00:39:35de ces nouveaux espaces
00:39:36sans tabac
00:39:37sur tout le territoire
00:39:38et surtout
00:39:39quelles seront
00:39:39les prochaines étapes
00:39:40du programme national
00:39:42pour atteindre
00:39:42nos deux grands objectifs
00:39:44accompagner les fumeurs
00:39:45vers l'arrêt
00:39:46et faire émerger
00:39:47une génération
00:39:48sans tabac
00:39:48d'ici 2032.
00:39:50Je vous remercie.
00:39:52Merci beaucoup,
00:39:53monsieur le député.
00:39:53La parole est à madame
00:39:54Catherine Vautrin,
00:39:55ministre du Travail,
00:39:56de la Santé,
00:39:56des Solidarités
00:39:57et des Familles.
00:39:58Merci madame la présidente,
00:40:00mesdames et messieurs
00:40:01les députés,
00:40:02monsieur le député
00:40:03Michel Lozana.
00:40:04Vous avez raison,
00:40:05monsieur le député,
00:40:06et le constat
00:40:06que vous venez de dresser
00:40:08est effectivement
00:40:09à la fois
00:40:10un constat encourageant
00:40:12et en même temps
00:40:13un constat
00:40:13qui implique
00:40:14que nous continuions
00:40:15nos efforts.
00:40:16Continuez nos efforts
00:40:17parce que vous venez
00:40:18de le rappeler,
00:40:19205 morts par jour
00:40:21à cause du tabac,
00:40:2375 000 personnes,
00:40:25dont 46 000
00:40:26à la suite d'un cancer.
00:40:29Quand on parle
00:40:29de santé publique
00:40:31et que l'on parle
00:40:31de coûts de la santé publique,
00:40:34c'est un coût
00:40:34de 150 milliards par an,
00:40:37sans parler des souffrances
00:40:38que connaissent
00:40:39celles et ceux
00:40:40qui ont ces pathologies.
00:40:42A partir de là,
00:40:43il y a effectivement
00:40:44une longue suite de mesures
00:40:45qui ont été prises
00:40:46et nous devons continuer
00:40:48parce que nous le voyons.
00:40:49Vous venez de citer les chiffres.
00:40:51Je voudrais rappeler
00:40:52que nous avons encore
00:40:5317% de jeunes
00:40:56qui nous disent
00:40:57fumer tous les jours.
00:40:58C'était en 2023
00:41:00et ces jeunes
00:41:01sont des jeunes
00:41:02de moins de 20 ans.
00:41:04Et donc,
00:41:04quelque part,
00:41:05encore 17%.
00:41:06La question qui se pose,
00:41:08c'est effectivement
00:41:09à quand la génération
00:41:10sans tabac ?
00:41:12C'est cela le défi
00:41:13que nous devons porter
00:41:14ensemble,
00:41:15mesdames et messieurs
00:41:16les députés.
00:41:17Et pour ce faire,
00:41:18il faut que là
00:41:19où il y ait des enfants,
00:41:20il n'y ait pas de tabac.
00:41:21C'est le sens
00:41:22des interdictions
00:41:23qui seront effectives
00:41:25le 1er juillet prochain.
00:41:27Elles seront effectives
00:41:28par un décret
00:41:29en Conseil d'Etat
00:41:30qui est en fin
00:41:31de discussion,
00:41:32derrière une campagne
00:41:33de communication
00:41:34pour informer
00:41:36chacun de nos concitoyens.
00:41:38Et je voudrais saluer
00:41:39le travail des élus
00:41:40car nous avons déjà
00:41:42des municipalités
00:41:43qui ont pris des arrêtés
00:41:44aux abords des écoles,
00:41:46par exemple,
00:41:47certains autour des parcs.
00:41:48nous allons donner
00:41:49cette base légale
00:41:50qui permettra
00:41:51effectivement
00:41:52qu'on puisse vivre
00:41:53tranquillement
00:41:54à la veille de l'été
00:41:55sur la plage
00:41:56sans mégots de cigarettes.
00:41:57Quand on parle de pollution,
00:41:59les mégots de cigarettes,
00:42:00c'est 25 000 tonnes
00:42:01par an à gérer.
00:42:02Madame la ministre,
00:42:03merci beaucoup.
00:42:05La parole est à présent
00:42:06à monsieur Mathias Renaud
00:42:07pour le Rassemblement national.
00:42:13Ma question s'adresse
00:42:15à madame la ministre
00:42:16de la transition écologique.
00:42:17Madame la ministre,
00:42:19en une semaine,
00:42:21ici à l'Assemblée,
00:42:21l'écologie punitive
00:42:23a connu
00:42:23quatre revers majeurs
00:42:25avec la loi du plomb
00:42:26pour les agriculteurs,
00:42:28avec l'A69,
00:42:29avec la loi ZAN
00:42:30et bien sûr
00:42:31avec les ZFE.
00:42:33Ces quatre défaites
00:42:35de l'écologie punitive,
00:42:37ce sont quatre victoires politiques
00:42:39du Rassemblement national.
00:42:40Ce sont surtout
00:42:42quatre victoires
00:42:43pour les Français
00:42:44car ce sont eux
00:42:46qui sont soumis
00:42:47par les règles absurdes
00:42:48et autoritaires
00:42:49prises au nom
00:42:49de l'écologie.
00:42:51Ces victoires
00:42:51pour les Français,
00:42:52madame la ministre,
00:42:53vous en faites
00:42:53un échec personnel.
00:42:55Depuis une semaine,
00:42:57vous vous épanchez
00:42:57dans les médias
00:42:58pour dire tout le mal
00:42:59que vous pensez
00:43:00des votes
00:43:01à l'Assemblée nationale.
00:43:02Sur les ZFE,
00:43:03vous avez même osé dire
00:43:05que vous aviez honte
00:43:06du vote de l'Assemblée,
00:43:08que vous aviez honte
00:43:09de l'alliance
00:43:10dans le vote
00:43:10entre le RN,
00:43:12LR,
00:43:13LFI
00:43:13et même quelques députés
00:43:15du Bloc central.
00:43:16Que vous aviez honte
00:43:17finalement que les représentants
00:43:19du peuple
00:43:19se comportent pour une fois
00:43:20conformément
00:43:21à ce qu'ils sont,
00:43:22à ce que nous sommes
00:43:23des représentants du peuple.
00:43:26Car du peuple,
00:43:27vous n'en parlez pas
00:43:28ou seulement pour justifier
00:43:30l'injustifiable
00:43:30avec les ZFE,
00:43:31c'est-à-dire défendre
00:43:32une politique
00:43:33de ségrégation sociale.
00:43:35Ceux qui n'ont pas
00:43:35les moyens d'acheter
00:43:36une voiture propre
00:43:37ne sont pas oubliés,
00:43:37dites-vous.
00:43:38Les petites gens
00:43:39pourront circuler
00:43:40sous certaines conditions,
00:43:41circulation ponctuelle,
00:43:42rendez-vous chez le médecin,
00:43:43circulation avant 8h
00:43:45ou après 20h,
00:43:46le tout avec un pass ZFE.
00:43:48C'est exactement
00:43:49ce qu'on appelle
00:43:50une politique ségrégationniste.
00:43:52Madame la ministre
00:43:53de l'écologie punitive,
00:43:54vous avez perdu
00:43:55sur les ZFE.
00:43:56Vous êtes en train
00:43:57de perdre
00:43:57avec toute une partie
00:43:58de la gauche
00:43:59qui soutient des normes
00:43:59absurdes prises
00:44:00au nom de l'écologie.
00:44:02Madame la ministre,
00:44:04ma question est la suivante
00:44:05avec ces votes
00:44:05à l'Assemblée.
00:44:06Allez-vous vous accrocher
00:44:07au poste
00:44:08de ministre
00:44:09de l'écologie punitive.
00:44:11Je vous remercie.
00:44:13La parole est à madame
00:44:14Agnès Pannier-Runacher,
00:44:16ministre de la Transition écologique.
00:44:20Merci, madame la présidente.
00:44:22Mesdames et messieurs les députés,
00:44:23monsieur le député Renaud,
00:44:25il y a des jours
00:44:26où être ministre de l'écologie,
00:44:27c'est accepté
00:44:28d'être prêt en étau.
00:44:29Un instant plus tôt,
00:44:30madame la députée Ozen,
00:44:31reprocher au gouvernement
00:44:33de ne pas aller assez vite,
00:44:34assez fort,
00:44:35assez loin.
00:44:36À présent,
00:44:37vous m'accusez
00:44:38d'aller trop vite,
00:44:39trop fort,
00:44:40trop loin.
00:44:41C'est la condition
00:44:42sans doute inconfortable
00:44:43mais nécessaire
00:44:44de ceux qui choisissent
00:44:45l'action
00:44:46et la responsabilité
00:44:47plutôt que la démagogie.
00:44:50Vous dressez un inventaire
00:44:51que vous voudriez
00:44:52accablant.
00:44:52Mais que proposez-vous
00:44:53aux Français,
00:44:55à ceux qui ne peuvent plus
00:44:56boire d'eau,
00:44:57du robinet
00:44:57parce qu'elle est polluée,
00:44:59à ceux dont les enfants
00:45:00sont à l'hôpital
00:45:01en soins intensifs
00:45:02parce que l'air est polluée,
00:45:05aux agriculteurs
00:45:06qui ne peuvent plus produire
00:45:07en raison des crises climatiques.
00:45:09Que proposez-vous,
00:45:10monsieur le député,
00:45:11pour sortir de notre dépendance
00:45:13aux énergies fossiles
00:45:13qui nous fait dépendre
00:45:14de la Russie,
00:45:15des Etats-Unis
00:45:16ou de l'Algérie ?
00:45:17Que proposez-vous
00:45:18pour répondre
00:45:20aux entrepreneurs
00:45:20qui investissent
00:45:21dans les solutions
00:45:22bas carbone
00:45:23et créent de l'emploi
00:45:24et qui attendent
00:45:25de la stabilité politique ?
00:45:26Que proposez-vous
00:45:27aux Français
00:45:29alors que 80%
00:45:30des emplois
00:45:31des Français
00:45:32dépendent
00:45:33du patrimoine naturel ?
00:45:35La protection
00:45:35de notre patrimoine naturel,
00:45:37vous le savez,
00:45:37c'est une condition
00:45:38sine qua non
00:45:39de notre souveraineté,
00:45:41de notre santé,
00:45:42de notre industrie,
00:45:44de notre qualité de vie
00:45:45et de notre prospérité future.
00:45:46Alors oui,
00:45:47c'est difficile,
00:45:48oui, c'est ingrat,
00:45:50mais je préfère agir
00:45:51avec exigence
00:45:52et la science
00:45:53comme viatique
00:45:53plutôt que de flatter
00:45:55avec facilité.
00:45:56Je continuerai
00:45:57de faire ma part
00:45:58avec détermination
00:45:59et constance.
00:46:01Merci beaucoup,
00:46:03Madame la Ministre.
00:46:04Monsieur le député,
00:46:05vous avez trois secondes.
00:46:06Madame la Ministre,
00:46:07nous aurons d'autres victoires
00:46:08sur le sujet,
00:46:08je vous l'assure.
00:46:10Je vous remercie.
00:46:11Madame la Ministre,
00:46:12vous pouvez répondre
00:46:13si vous le souhaitez.
00:46:14Oui, oui,
00:46:15vous avez
00:46:1524 secondes.
00:46:21Vous qui critiquez si bien,
00:46:23vous n'êtes pourtant pas
00:46:24les derniers
00:46:24à venir me solliciter
00:46:25quand il y a
00:46:26une catastrophe naturelle,
00:46:28quand les habitants
00:46:28de vos circonscriptions
00:46:29sont les pieds dans l'eau,
00:46:31quand les habitants
00:46:32de vos circonscriptions
00:46:33font face
00:46:34à des désastres agricoles.
00:46:36Alors plutôt que de critiquer,
00:46:38proposer,
00:46:38nous nous sommes
00:46:39dans la responsabilité.
00:46:40Merci beaucoup,
00:46:42Madame la Ministre.
00:46:46S'il vous plaît,
00:46:48je vais donner la parole
00:46:49à Monsieur Emmanuel Djibahou
00:46:51pour le groupe GDR.
00:46:56Merci, Madame la Présidente.
00:46:58Ma question s'adresse
00:46:59au ministre d'Etat,
00:47:00ministre des Outre-mer.
00:47:02Durant son déplacement,
00:47:04enfin le déplacement
00:47:05du président de la République
00:47:06en Asie du Sud-Est,
00:47:08nous avons appris
00:47:08par voix de presse
00:47:09que le président
00:47:10reprenait la main
00:47:11sur le dossier calédonien
00:47:12à vos côtés,
00:47:13il me semble.
00:47:14Au-delà de la déclaration
00:47:16d'intention
00:47:16depuis l'autre bout
00:47:17de la planète,
00:47:18cela nous interroge
00:47:19sur la méthode,
00:47:20encore une fois,
00:47:21à un moment crucial
00:47:22du processus engagé
00:47:24avec l'ensemble
00:47:24des parties prenantes.
00:47:26Depuis que je siège
00:47:27au sein de cet hémicycle,
00:47:28mon groupe et moi-même
00:47:30n'avons cessé
00:47:30de vous alerter
00:47:31sur la prudence
00:47:33dans la gestion
00:47:33de nos territoires
00:47:34en crise partout
00:47:35en Outre-mer.
00:47:36Le gouvernement
00:47:37a présenté à DEVA
00:47:39les termes
00:47:40d'un débat
00:47:41amorcé depuis janvier
00:47:43un projet
00:47:44d'État confédéré
00:47:45qui reflétait
00:47:46deux aspirations
00:47:47fondamentales.
00:47:49D'un côté,
00:47:50celle de l'émancipation
00:47:51aux confins
00:47:51d'une souveraineté partagée.
00:47:53De l'autre,
00:47:54celle de la protection
00:47:55et la sécurité
00:47:56de nos compatriotes
00:47:56désireux de conserver
00:47:57un lien avec la France.
00:47:59La rencontre de DEVA,
00:48:00si elle n'a pas abouti
00:48:01à un accord,
00:48:02reste un point d'étape
00:48:03majeur
00:48:04dans l'élaboration
00:48:05de l'accord politique
00:48:06toujours en cours
00:48:08de discussion
00:48:08dont il a recueilli
00:48:10les faveurs
00:48:11de la majorité
00:48:11des groupes politiques
00:48:12présents
00:48:12ainsi que celle
00:48:14du FLNKS.
00:48:16Il faut l'enrichir,
00:48:17le capitaliser
00:48:17afin de répondre
00:48:18aux attentes
00:48:19de nos populations.
00:48:21Nous le savons tous,
00:48:22si aucun accord politique
00:48:23n'est trouvé d'ici fin juin,
00:48:25nous rentrerons
00:48:25dans un tunnel électoral
00:48:26avec une sortie
00:48:27pour fin de semestre 2027,
00:48:30les élections provinciales,
00:48:32municipales et les présidentielles.
00:48:33Trois années dans un territoire exempt
00:48:35sans perspective
00:48:36de relance économique,
00:48:38crise sanitaire
00:48:38avec une incapacité
00:48:39à mener les réformes
00:48:40nécessaires à son avenir.
00:48:42La question qu'on se pose,
00:48:43c'est comment capitaliser
00:48:44le passif de cette méthode
00:48:46qui nous a ramenés
00:48:48sur le chemin
00:48:48de la Concorde
00:48:49et faire aboutir
00:48:50un accord politique
00:48:51si une fois encore
00:48:52la méthode
00:48:53et le format de discussion
00:48:54changent à nouveau.
00:48:56Il est temps
00:48:56de refermer
00:48:57la parenthèse coloniale
00:48:58dans nos pays
00:48:59et que la France
00:49:00prenne sa part
00:49:01dans l'achèvement
00:49:02du processus
00:49:02d'émancipation
00:49:03en Kanaki-Nouvelle-Calédonie.
00:49:05Merci beaucoup,
00:49:06Monsieur le député.
00:49:07La parole est à Monsieur
00:49:08Manuel Valls,
00:49:09ministre des Outre-mer.
00:49:14Madame la Présidente,
00:49:15Mesdames et Messieurs
00:49:15les députés,
00:49:17Monsieur le député,
00:49:18cher Emmanuel Djibaou,
00:49:20la méthode
00:49:21n'a pas changé.
00:49:22Le Premier ministre
00:49:23m'a confié
00:49:24une mission,
00:49:25de rétablir
00:49:26la voie du dialogue,
00:49:28ces faits,
00:49:29et de conclure
00:49:30un accord
00:49:31de paix
00:49:31en Nouvelle-Calédonie.
00:49:33Et cette mission,
00:49:34elle se poursuit,
00:49:35sous l'autorité
00:49:36du Président de la République,
00:49:37bien évidemment,
00:49:38et avec la confiance
00:49:39du Premier ministre.
00:49:41Et tant que j'aurai
00:49:42cette énergie,
00:49:43et tant que je penserai
00:49:44qu'un accord est possible,
00:49:45je poursuivrai
00:49:46cette mission.
00:49:47Et je suis convaincu,
00:49:49et vous le savez,
00:49:50qu'un accord
00:49:50est possible
00:49:51en alliant
00:49:52les aspirations
00:49:53en effet contradictoires
00:49:54que vous avez évoquées.
00:49:55Et pourquoi
00:49:56un accord est possible
00:49:57en Nouvelle-Calédonie ?
00:49:58C'est parce que son économie
00:49:59est aujourd'hui à terre,
00:50:01parce que nous risquons
00:50:01une explosion sociale,
00:50:03parce que le système
00:50:03de santé s'est effondré,
00:50:05parce qu'il y a
00:50:06des centaines
00:50:06de centres de domicile fixe
00:50:08à Nouméa,
00:50:09parce qu'il y a des gens
00:50:09qui ne mangent pas
00:50:10à leur faim.
00:50:11Alors notre devoir,
00:50:12notre responsabilité,
00:50:14celle de l'État,
00:50:14mais aussi d'abord
00:50:15celle des élus calédoniens,
00:50:17mais également
00:50:18des forces économiques
00:50:19et sociales,
00:50:19c'est de trouver
00:50:20un accord.
00:50:21Parce que sans accord,
00:50:22il ne peut pas y avoir
00:50:23de rétablissement
00:50:24de l'économie
00:50:25et de la situation sociale
00:50:27en Nouvelle-Calédonie.
00:50:28Et donc nous devons
00:50:29travailler jusqu'au bout.
00:50:30Et dans les jours qui viennent,
00:50:31nous ferons avec
00:50:32le président de la République
00:50:33et le chef du gouvernement
00:50:34des propositions
00:50:36de dialogue,
00:50:37ici à Paris,
00:50:38peut-être avec les forces
00:50:39économiques et sociales,
00:50:40sans doute avec les maires,
00:50:41mais d'abord
00:50:41avec les forces politiques.
00:50:43Et en achevant
00:50:44le processus de décolonisation,
00:50:46et en allant jusqu'au bout
00:50:47du droit à l'autodétermination,
00:50:49en respectant,
00:50:50bien évidemment,
00:50:50la parole des Calédoniens,
00:50:51mais en n'oubliant pas
00:50:52l'histoire et le passé
00:50:54qui a conduit
00:50:54au désastre des années 80
00:50:56et qui a conduit
00:50:57au drame de 2024.
00:50:59Donc,
00:50:59de toutes mes forces,
00:51:00monsieur le député,
00:51:01oui,
00:51:01de toutes mes forces,
00:51:02je suis convaincu
00:51:03avec votre soutien
00:51:04et aussi avec celui
00:51:05de Nicolas Metzorff,
00:51:06nous trouvons une solution.
00:51:07C'est essentiel
00:51:08pour l'avenir
00:51:09de la Nouvelle-Calédonie,
00:51:10mais aussi
00:51:10pour notre patrie,
00:51:11pour la France.
00:51:12Merci beaucoup,
00:51:14monsieur le ministre.
00:51:16La parole est à présent
00:51:18à monsieur Aurélien Rousseau
00:51:19pour le groupe socialiste.
00:51:22Merci, madame la présidente.
00:51:23Ma question s'adresse
00:51:24à madame la ministre
00:51:25du Travail,
00:51:26de la Santé,
00:51:26des Solidarités,
00:51:27de la Famille.
00:51:28Madame la ministre,
00:51:30nous vivons une période
00:51:31et une situation paradoxale
00:51:33en matière de cancer.
00:51:34Chaque jour,
00:51:35des traitements nouveaux
00:51:36sont présentés
00:51:37dans le monde entier
00:51:38avec des perspectives
00:51:39très encourageantes
00:51:40et en même temps
00:51:41de très nombreux
00:51:42d'entre nous
00:51:44vivent ou ont vécu
00:51:46avec le cancer
00:51:47en le disant
00:51:48parfois publiquement
00:51:50comme vous l'avez fait
00:51:50madame la présidente
00:51:51avec beaucoup de force,
00:51:53comme je peux le dire
00:51:54aujourd'hui,
00:51:54pas seulement pour excuser
00:51:56de longues semaines
00:51:57d'absence sur ces bancs,
00:51:58mais pour dire
00:51:59aux françaises
00:52:00et aux français
00:52:00que ces sujets intimes
00:52:02sont aussi des sujets
00:52:04de politique publique.
00:52:09Madame la ministre,
00:52:10nous percevons
00:52:11chacun autour de nous
00:52:13l'augmentation des cas,
00:52:15notamment
00:52:15chez les plus jeunes.
00:52:17Combien d'entre eux
00:52:18sont dépistés
00:52:19avec des cancers
00:52:20à des stades avancés ?
00:52:22Certains,
00:52:23comme le remarquable
00:52:24professeur Barlesi
00:52:25qui dirige
00:52:25l'Institut Gult-Stavrussi,
00:52:27nous disent
00:52:28que nous devons
00:52:29nous préparer
00:52:29à un tsunami
00:52:30avec des facteurs connus,
00:52:33alcool, tabac,
00:52:33surpoids,
00:52:34régime alimentaire,
00:52:36mais aussi des questions
00:52:37la part des pollutions
00:52:38environnementales,
00:52:39des aliments
00:52:40ultra-transformés,
00:52:41des perturbateurs
00:52:42endocriniens,
00:52:44des contraceptifs
00:52:45hormonaux.
00:52:46Tout cela
00:52:46est difficile
00:52:47à quantifier.
00:52:48J'ai donc
00:52:48trois questions,
00:52:49madame la ministre.
00:52:50Pouvez-vous
00:52:50vous engager
00:52:51à ce que les recherches
00:52:53en matière de cancer
00:52:53ne soient victimes
00:52:54d'aucune réduction budgétaire
00:52:56dans les mois à venir ?
00:52:57Nous devons redonner
00:52:58souffle
00:52:59et visibilité
00:53:01à cette politique.
00:53:02Pouvez-vous nous confirmer
00:53:04l'engagement du gouvernement
00:53:05sur une voie
00:53:05que j'avais mise en avant,
00:53:06celle de la recherche
00:53:07en matière de prévention ?
00:53:09Car le levier,
00:53:09ce sera le levier décisif
00:53:11pour lutter contre
00:53:12les cancers
00:53:12et les récidives
00:53:13et mesurer
00:53:14les inégalités sociales.
00:53:16Pouvez-vous enfin
00:53:17vous engager
00:53:17votre ministère
00:53:19et vous-même
00:53:19dans un exercice
00:53:20visant à faire
00:53:21la transparence
00:53:22sur ce que nous savons,
00:53:23sur ce que nous savons pas,
00:53:24mener à terme
00:53:25le projet de registre ?
00:53:26Car aujourd'hui,
00:53:27c'est à la lumière
00:53:28de la science
00:53:28que nous devons avancer,
00:53:30pas à la lumière
00:53:31blafarde
00:53:32du faisceau
00:53:33tendu par les complotistes
00:53:35ou tous les relativistes.
00:53:37Merci beaucoup,
00:53:38monsieur le député.
00:53:48La parole est à monsieur
00:53:50Yannick Noder,
00:53:51Catherine Vautrin,
00:53:52au choix.
00:53:54Yannick Noder,
00:53:54ministre de la Santé
00:53:55et de l'Accès aux Soins.
00:53:58Madame la Présidente,
00:54:01madame et messieurs
00:54:02les députés,
00:54:03monsieur le ministre,
00:54:04je salue votre courage
00:54:06et à travers vous
00:54:07l'ensemble
00:54:08des près de 4 millions
00:54:10de Français
00:54:10qui vivent
00:54:11effectivement
00:54:12avec un cancer.
00:54:14Je pense que
00:54:15vous avez cité
00:54:16les grands noms
00:54:16de la cancérologie française,
00:54:19le professeur Barlésy,
00:54:21le professeur Blais,
00:54:21ils ont
00:54:22d'eux-mêmes
00:54:23appelé dans une tribune
00:54:24publiée dans le monde
00:54:26la nécessité
00:54:27de ce registre.
00:54:27Donc, pardon,
00:54:28madame la Présidente,
00:54:29je ne veux pas
00:54:29rentrer dans des polémiques
00:54:30stériles
00:54:31entre le Parlement
00:54:32et le gouvernement,
00:54:33mais je crois
00:54:34que l'ensemble
00:54:34des groupes
00:54:35est favorable
00:54:36à ce que nous puissions
00:54:37effectivement inscrire
00:54:38ce registre
00:54:39pour pouvoir justement
00:54:40avoir davantage
00:54:42de données
00:54:42sur le déterminisme
00:54:43de ces cancers,
00:54:45qu'ils soient
00:54:45par nos nouvelles
00:54:46hygiènes de vie,
00:54:47que ce soit
00:54:47par les facteurs
00:54:48environnementaux,
00:54:49la qualité de l'air,
00:54:51la qualité de l'eau,
00:54:52les pesticides,
00:54:53l'épiface
00:54:53et également
00:54:54l'alimentation
00:54:56ultra transformée
00:54:57qui est une des pistes
00:54:58sérieuses
00:54:59pour expliquer
00:55:00notamment
00:55:00tous ces cancers.
00:55:02Maintenant,
00:55:02concernant vos questions
00:55:03précises,
00:55:04je voudrais tout d'abord
00:55:05aussi souligner
00:55:06l'important retour
00:55:07de nos équipes françaises
00:55:08de recherche
00:55:09à l'ASCO
00:55:10qui arrivent effectivement
00:55:11de seconde ray,
00:55:12notamment Paris Cancer Cluster
00:55:14et notamment saluer
00:55:15l'ensemble de la communauté
00:55:17et bien naturellement,
00:55:18au vu de l'ensemble
00:55:19des décisions
00:55:19que prendra ce Parlement
00:55:21sur le budget,
00:55:21il n'y a aucune intention
00:55:23de limiter la recherche
00:55:24sur le cancer en France,
00:55:26de favoriser naturellement,
00:55:28deuxième point,
00:55:29la prévention
00:55:29puisque le meilleur traitement
00:55:31que l'on peut administrer,
00:55:33c'est celui qu'on n'administre pas
00:55:34et il faut penser
00:55:35à toutes les séquelles
00:55:36des traitements administrés
00:55:38donc nous avons intérêt
00:55:39à agir le plus précocement
00:55:41dans la maladie
00:55:42et ça conditionne le pronostic
00:55:43et enfin,
00:55:44dernier point,
00:55:45je crois que ce registre
00:55:46il est appelé des voeux
00:55:47par le Sénat
00:55:48qui a voté à l'unanimité
00:55:49la proposition de loi
00:55:50de madame Sonia
00:55:52de la Provoté
00:55:52et je crois
00:55:53que nous pourrons
00:55:54ensemble
00:55:54dans une démarche transpartisane
00:55:56l'inscrire
00:55:57le plus rapidement possible
00:55:58dès que nous en aurons
00:55:59la possibilité.
00:56:00Je vous remercie
00:56:00pour votre courage
00:56:01et votre question.
00:56:02Merci beaucoup
00:56:02monsieur le ministre.
00:56:04En fait,
00:56:05c'est simplement
00:56:06pour répondre
00:56:06à votre vœu
00:56:07d'inscrire ce texte
00:56:08le plus rapidement possible.
00:56:09La prochaine semaine
00:56:10de l'Assemblée
00:56:11ou laquelle l'Assemblée
00:56:12dispose de l'ordre du jour
00:56:13elle sera en décembre 2025.
00:56:16Donc si vous voulez aller vite,
00:56:17il faut se saisir
00:56:19de ce texte
00:56:19sur l'ordre du jour
00:56:20du gouvernement.
00:56:28La parole est à monsieur Belkir Belhadad.
00:56:32Merci madame la présidente.
00:56:35Merci madame la présidente.
00:56:37Ma question s'adresse
00:56:38au ministre chargé des Transports.
00:56:41Monsieur le ministre,
00:56:42ça fait maintenant plusieurs mois
00:56:43que le projet d'autoroute
00:56:44à 31 bis n'avance plus.
00:56:46D'ailleurs,
00:56:47nous avions eu l'occasion
00:56:48d'évoquer ce sujet
00:56:49lors de votre venue en Moselle
00:56:50il y a plusieurs semaines.
00:56:52L'actuel A31,
00:56:53artère vitale
00:56:54pour les plus de 120 000
00:56:56travailleurs frontaliers quotidiens
00:56:57et corridor européen
00:56:59majeur pour le fret
00:57:00est structurellement saturé
00:57:01et vieillissante.
00:57:03Les conséquences directes
00:57:04sont nombreuses,
00:57:04embouteillages quotidiens,
00:57:06accidents fréquents
00:57:06et un réseau secondaire
00:57:08également congestionné.
00:57:09Dans ce contexte,
00:57:10le projet A31 bis
00:57:11incarnait une véritable solution.
00:57:13Ce projet avait été approuvé
00:57:15en décembre 2023
00:57:16par l'un de vos prédécesseurs,
00:57:18Monsieur Clément Beaune,
00:57:19et une première concertation
00:57:21publique technique
00:57:21a été lancée
00:57:22en septembre 2024.
00:57:24Depuis,
00:57:25et alors que le calendrier
00:57:26du projet
00:57:27est d'ores et déjà retardé,
00:57:29le silence de l'Etat
00:57:30et de ses services
00:57:31inquiète fortement.
00:57:33Les élus locaux,
00:57:34les entreprises
00:57:34et les Mosellans
00:57:35ont besoin de visibilité.
00:57:38Il y a urgence,
00:57:39Monsieur le ministre.
00:57:40Six présidents
00:57:41d'intercommunalité
00:57:42du Nord-Moselland
00:57:42ont ainsi exprimé
00:57:44leur profonde inquiétude
00:57:45et ont demandé
00:57:46la confirmation
00:57:47de la réalisation
00:57:48de ce projet
00:57:49dans les délais annoncés
00:57:50et l'accélération
00:57:52des procédures administratives.
00:57:54Même si je salue
00:57:55les efforts engagés
00:57:56pour développer
00:57:57les transports collectifs
00:57:58via le CERM,
00:57:59les lignes de bus
00:57:59transportalières
00:58:00ou le covoiturage,
00:58:02ces efforts ne pourront pas
00:58:03à eux seuls
00:58:04absorber
00:58:04les flux
00:58:05de passagers à venir.
00:58:07La protection
00:58:07de l'environnement
00:58:08et l'application
00:58:09des normes
00:58:10la permettant
00:58:11doivent rester
00:58:11une priorité.
00:58:13Face aux enjeux
00:58:14de mobilité
00:58:15du territoire
00:58:15Moselland
00:58:16et de remise
00:58:17à niveau
00:58:17de ces infrastructures,
00:58:19le projet
00:58:19d'A31 bis
00:58:20doit être concrétisé
00:58:22selon le calendrier
00:58:23fixé initialement.
00:58:25Monsieur le ministre,
00:58:26est-ce que l'Etat
00:58:26est pleinement engagé
00:58:27pour mener à terme
00:58:28ce projet ?
00:58:30Pouvez-vous apporter
00:58:30des précisions
00:58:31quant au calendrier
00:58:32et à la procédure
00:58:34en cours ?
00:58:35Je vous remercie.
00:58:35Merci, monsieur le député.
00:58:37La parole est à monsieur
00:58:38Philippe Tabarro,
00:58:39ministre en charge
00:58:40des Transports.
00:58:53Madame la présidente,
00:58:55mesdames et messieurs
00:58:56les députés,
00:58:56monsieur le député
00:58:57Belladade,
00:58:58le projet
00:58:59A31 bis
00:59:00constitue
00:59:00un aménagement
00:59:02prioritaire
00:59:03pour l'Etat
00:59:04et je tiens
00:59:04à vous confirmer
00:59:05que nous sommes engagés
00:59:06et déterminés
00:59:07à faire aboutir
00:59:08ce projet structurant
00:59:09pour la mobilité
00:59:10en Lorraine
00:59:11mais également
00:59:12au niveau national
00:59:14et européen.
00:59:16Cette infrastructure
00:59:17connaît des saturations
00:59:18récurrentes,
00:59:18vous l'avez dit,
00:59:19qui pénalisent
00:59:19les travailleurs frontaliers
00:59:21et les habitants
00:59:22de votre territoire.
00:59:24Nous travaillons étroitement
00:59:25avec la région Grand Est
00:59:26et l'ensemble
00:59:26des collectivités locales
00:59:28dont le département
00:59:29de la Moselle
00:59:30sur ce projet
00:59:30qui est attendu
00:59:31par la majorité
00:59:32des habitants.
00:59:33Un consensus
00:59:35politique local
00:59:36s'est quasiment dégagé
00:59:37lors de la concertation
00:59:39publique
00:59:40de fin 2022
00:59:41et je sais
00:59:43que plusieurs parlementaires
00:59:44se sont également
00:59:45impliqués.
00:59:47Le dossier
00:59:47d'enquête publique
00:59:48pour le secteur
00:59:49nord du projet
00:59:50est actuellement
00:59:50en cours de préparation
00:59:51par les services
00:59:52de l'Etat
00:59:53sous l'autorité
00:59:54du nouveau préfet
00:59:55de Moselle.
00:59:57J'ai une bonne nouvelle
00:59:57à vous annoncer,
00:59:58la concertation préalable
01:00:00à l'enquête publique
01:00:01a ainsi été lancée
01:00:02le 28 mai dernier.
01:00:04Après les consultations
01:00:05obligatoires,
01:00:06autorité environnementale,
01:00:08collectivité territoriale,
01:00:10contre-expertise
01:00:11socio-économique,
01:00:12nous visons le lancement
01:00:13de l'enquête publique
01:00:14à l'automne 2025
01:00:16pour avoir une déclaration
01:00:17d'utilité publique
01:00:18dans les meilleurs délais.
01:00:20Je sais que le temps
01:00:20de préparation
01:00:21semble trop long,
01:00:23mais le dossier est complexe.
01:00:24Il faut donner
01:00:25toutes les chances
01:00:25à ce projet
01:00:26d'aboutir
01:00:27dans les meilleures conditions.
01:00:29Je tiens à rappeler
01:00:30devant votre hémicycle
01:00:31que le lancement
01:00:31d'un projet
01:00:32de cette envergure
01:00:33nécessite de nombreuses
01:00:35étapes et procédures,
01:00:36notamment sur le plan
01:00:37environnemental.
01:00:39Et permettez-moi
01:00:39de rajouter
01:00:40que face aux procéduriers
01:00:42et à la pression
01:00:43contentieuse
01:00:44qui se posent
01:00:45sur les grands projets
01:00:46d'infrastructures,
01:00:47l'Etat prend toutes
01:00:48les précautions nécessaires
01:00:49pour s'assurer
01:00:50que ce projet
01:00:51respecte les plus hauts
01:00:52standards environnementaux.
01:00:55Merci beaucoup,
01:00:56Monsieur le ministre.
01:00:57La parole est à présent
01:00:59à Monsieur Corentin Le Fur
01:01:01pour le groupe
01:01:01Droite Républicaine.
01:01:04Merci Madame la Présidente.
01:01:06Ma question s'adresse
01:01:07aux ministres de l'Intérieur.
01:01:08La victoire historique
01:01:09du PSG
01:01:09samedi soir
01:01:10aurait dû nous offrir
01:01:11une soirée de liesse,
01:01:13de partage
01:01:13et de communion collective.
01:01:15Elle a malheureusement
01:01:15été gâchée
01:01:16par des scènes insupportables
01:01:17et inqualifiables,
01:01:18des scènes de chaos
01:01:19en plein Paris
01:01:20devenues hélas
01:01:21tristement banales.
01:01:22Vitrines cassées,
01:01:23magasins pillés,
01:01:24voitures brûlées,
01:01:25supporters agressés,
01:01:26forces de l'ordre
01:01:27et même pompiers
01:01:28pris pour cible.
01:01:30Le bilan est dramatique.
01:01:31Plus de 600 interpellations,
01:01:33au moins deux décès
01:01:33et des centaines de blessés.
01:01:36Aujourd'hui,
01:01:36comme beaucoup de Français,
01:01:37j'ai un sentiment
01:01:38d'écœurement.
01:01:39Je pense à tous
01:01:40ces vrais supporters
01:01:40du PSG,
01:01:41à tous ces amoureux
01:01:42du football
01:01:43qui se sont fait voler
01:01:44leur victoire
01:01:45et gâcher leur bonheur
01:01:46par des casseurs
01:01:47et des voyous.
01:01:47Je pense à toutes
01:01:49ces familles,
01:01:50à tous ces gens
01:01:50honnêtes,
01:01:51à ces citoyens
01:01:52respectueux
01:01:53qui, par peur
01:01:54d'être dépouillés,
01:01:55ont même renoncé
01:01:56à sortir
01:01:56pour fêter
01:01:57le titre
01:01:57de leur club.
01:01:59Ce scénario
01:01:59se répète désormais
01:02:00à chaque grand rassemblement.
01:02:02Une minorité violente,
01:02:03souvent organisée,
01:02:05saccage l'espace public
01:02:06et s'en prend
01:02:07aux commerçants.
01:02:08Monsieur le ministre
01:02:09de l'Intérieur,
01:02:10je connais votre détermination
01:02:11absolue
01:02:11et votre grande fermeté.
01:02:13Nous devons trouver
01:02:14une réponse collective
01:02:15pour dire plus jamais ça.
01:02:17Tous ceux qui cassent,
01:02:18qui brûlent,
01:02:19qui pillent,
01:02:20qui caillassent
01:02:20les forces de l'ordre
01:02:21ou les pompiers
01:02:22doivent être condamnés
01:02:24et lourdement sanctionnés.
01:02:26Et surtout,
01:02:27surtout,
01:02:27ils ne doivent plus bénéficier
01:02:29d'un seul euro
01:02:30d'aide de l'Etat.
01:02:32C'est pourquoi,
01:02:33avec mes collègues
01:02:33de la droite républicaine,
01:02:35nous avons déposé
01:02:36une proposition de loi
01:02:37pour instaurer
01:02:38un principe
01:02:38de casseur-payeur.
01:02:40Notre proposition
01:02:41est simple.
01:02:42Plus de RSA,
01:02:44plus d'allocations,
01:02:44plus d'APL,
01:02:46plus d'aide à la formation,
01:02:47plus aucune aide
01:02:48pour ceux
01:02:48qui sèment le chaos
01:02:49dans notre pays.
01:02:52C'est en les frappant
01:02:53au porte-monnaie
01:02:54qu'on pourra mettre fin
01:02:55à cette triste
01:02:56spécificité française
01:02:57et, je l'espère,
01:02:59retrouver le sens
01:03:00de la fête
01:03:00dans notre pays.
01:03:02Êtes-vous prêt,
01:03:02monsieur le ministre,
01:03:03à soutenir cette initiative?
01:03:05Je vous remercie.
01:03:05Merci beaucoup,
01:03:07monsieur le député.
01:03:08La parole est à monsieur
01:03:09Bruno Retailleau,
01:03:10ministre de l'Intérieur.
01:03:11Madame la Présidente,
01:03:12monsieur le député
01:03:13Corentin Le Fur.
01:03:14Ce sera avec joie,
01:03:15bien sûr,
01:03:15que je soutiendrai
01:03:16cette proposition de loi.
01:03:17Vous avez totalement raison.
01:03:19Face à ces barbares,
01:03:21on ne peut pas seulement
01:03:22opposer une réponse sécuritaire
01:03:23parce qu'on ne mettra jamais
01:03:25des cordons de CRS
01:03:28devant chaque vitrine
01:03:29de magasin.
01:03:29On ne mettra jamais
01:03:30des escadrons
01:03:31de gendarmerie mobile
01:03:32dans chaque carrefour,
01:03:33sur chaque carrefour,
01:03:34sur chaque rue de France.
01:03:37La réponse,
01:03:37elle doit être aussi judiciaire,
01:03:39au-delà de la réponse sécuritaire.
01:03:41Et vous avez raison,
01:03:42le principe du casseur-payeur
01:03:45doit être le point cardinal.
01:03:47Quatre propositions.
01:03:49La première,
01:03:49c'est que l'Etat
01:03:50se retourne systématiquement
01:03:51vis-à-vis de ces casseurs
01:03:53pour qu'il puisse créer
01:03:54une dette personnelle ineffaçable
01:03:57et qu'il puisse mobiliser
01:03:58le trésor public
01:03:59pour les moyens de recouvrement.
01:04:01Deuxième proposition,
01:04:03la mobilisation aussi
01:04:05de la solidarité familiale.
01:04:06Nous avons un code pénal,
01:04:08un article 227-17
01:04:10qui n'est pratiquement
01:04:11jamais utilisé
01:04:12et qui permet
01:04:13de rendre les familles
01:04:14solidaires
01:04:15lorsqu'elles sont défaillantes.
01:04:18Troisième élément,
01:04:19évidemment,
01:04:20faire payer les casseurs
01:04:21en matière d'aide sociale
01:04:22pour les réduire
01:04:22ou même les effacer
01:04:24totalement.
01:04:25La société française
01:04:26n'a pas à payer
01:04:27pour des casseurs.
01:04:28Et enfin,
01:04:29rendre automatique
01:04:30rendre automatique
01:04:32la constitution
01:04:32de partie civile
01:04:33parce que beaucoup
01:04:34de commerçants,
01:04:35d'artisans,
01:04:36de français,
01:04:37de collectivités
01:04:37ne pensent pas
01:04:38en réalité
01:04:38à engager
01:04:39ces démarches
01:04:40de constitution
01:04:41de partie civile
01:04:41pour faire payer
01:04:43les casseurs.
01:04:44Il faut donc
01:04:44systématiquement
01:04:45que cette constitution
01:04:47de partie civile
01:04:48soit prévue
01:04:49pour qu'enfin
01:04:50il y ait
01:04:51un plein exercice
01:04:52de ce principe
01:04:53que tu casses,
01:04:55eh bien tu paieras.
01:04:56Merci beaucoup,
01:04:57monsieur le ministre.
01:04:59La parole est à présent
01:05:01à monsieur Stivik Gustave
01:05:02pour le groupe écologiste.
01:05:06Madame la présidente,
01:05:08monsieur le ministre,
01:05:09mes chers collègues,
01:05:10samedi soir,
01:05:11à Puget-Soi-Argent,
01:05:13Hicham a été assassiné.
01:05:15Assassiné par son voisin,
01:05:17assassiné en raison
01:05:18de ses origines,
01:05:19assassiné parce qu'il
01:05:20était perçu
01:05:20comme un étranger,
01:05:21assassiné parce qu'il
01:05:22était musulman,
01:05:24assassiné parce qu'il
01:05:25était tunisien.
01:05:26Ce n'est pas un fait
01:05:27divers,
01:05:27c'est un attentat,
01:05:29un attentat raciste
01:05:30revendiqué sur les réseaux
01:05:31sociaux,
01:05:32un acte prémédité,
01:05:33nourri de haine,
01:05:34renforcé par un arsenal
01:05:35retrouvé dans sa voiture,
01:05:37un acte terroriste,
01:05:38oui,
01:05:39parce qu'il visait
01:05:40à faire peur,
01:05:41à diviser,
01:05:42à inséminer la haine
01:05:43et ce drame
01:05:44n'est pas isolé.
01:05:45Il y a quelques semaines,
01:05:46Aboubakar Sissé
01:05:47était tué dans une mosquée
01:05:48dans le Gard.
01:05:49Quelques mois plus tôt,
01:05:50Jamel Benjabou
01:05:51a été écrasé
01:05:52par un militant néo-nazi
01:05:53à Dunkerque
01:05:54sous les yeux
01:05:55de sa fille.
01:05:56Ces crimes s'accumulent
01:05:57et le silence persiste.
01:06:00Non,
01:06:00personne ici
01:06:01a tenu l'arme,
01:06:03mais à force
01:06:03d'agiter la peur,
01:06:04de stigmatiser
01:06:05les musulmans,
01:06:07d'obséder
01:06:07sur l'immigration,
01:06:09certains préparent
01:06:09le terrain
01:06:10et d'autres
01:06:11passent à l'acte.
01:06:13Derrière les mots,
01:06:14il y a des morts,
01:06:15derrière les postures,
01:06:16il y a des familles,
01:06:17derrière le buzz,
01:06:19il y a des mères
01:06:19qui pleurent leur fils.
01:06:21Ça suffit.
01:06:22Assez jouer avec le feu.
01:06:24Assez de ceux
01:06:24qui bâtissent
01:06:25leur carrière politique
01:06:26sur la peur
01:06:26et sur le dos
01:06:27de nos compatriotes.
01:06:29La République n'est pas
01:06:29un champ de bataille
01:06:30identitaire.
01:06:31Elle est un refuge,
01:06:33un rempart,
01:06:34un idéal.
01:06:35Alors oui,
01:06:35il est plus que temps
01:06:36qu'elle protège
01:06:37tous ses enfants,
01:06:38sans hiérarchie,
01:06:39sans exception,
01:06:41sans condition.
01:06:42Parce qu'aujourd'hui,
01:06:43ce ne sont plus des alertes,
01:06:44ce sont des morts.
01:06:45Monsieur Rotaillot,
01:06:47vous qui parlez
01:06:48de barbare
01:06:48et d'identité nationale,
01:06:50dites-nous,
01:06:51jusqu'à quand vous ferez
01:06:51de la peur
01:06:52un projet politique
01:06:53alors que des citoyens
01:06:54meurent simplement
01:06:55pour ce qu'ils sont.
01:06:57Je vous remercie.
01:06:58Merci beaucoup,
01:06:59Monsieur le député.
01:07:00La parole est à
01:07:01Monsieur Bruno Rotaillot,
01:07:02ministre de l'Intérieur.
01:07:04Madame la Présidente,
01:07:05Monsieur le député,
01:07:06il y a un point
01:07:06sur lequel je suis d'accord,
01:07:07il y a un point
01:07:08sur lequel nous ne sommes
01:07:09pas d'accord.
01:07:10Je suis d'accord avec vous
01:07:11pour dire,
01:07:11affirmer tout haut,
01:07:12que ce crime
01:07:14n'est pas un fait divers.
01:07:16C'est beaucoup plus
01:07:16qu'un fait divers.
01:07:18Parce qu'il est désormais
01:07:18prouvé
01:07:19qu'il s'agit
01:07:20d'un crime raciste,
01:07:21sans doute anti-musulman.
01:07:23L'enquête du PNAT
01:07:24nous le confirmera
01:07:25vraisemblablement
01:07:26et donc terroriste.
01:07:27Si le PNAT
01:07:28s'est saisi,
01:07:29c'est parce que
01:07:29cette affaire est grave.
01:07:30Et vous l'avez très bien dit,
01:07:32c'est parce que
01:07:32cet événement,
01:07:33ce meurtre,
01:07:34l'acte dépasse
01:07:35l'acte en lui-même.
01:07:37Et cet individu,
01:07:37le meurtrier,
01:07:39a voulu s'en prendre
01:07:40à Hichem
01:07:42parce qu'il était étranger.
01:07:44C'est donc
01:07:44un acte antiraciste.
01:07:46Je le répète.
01:07:47Raciste.
01:07:48Je le dis,
01:07:49je le répète.
01:07:50Un acte raciste
01:07:51est un acte anti-français.
01:07:54Nous avons ensemble
01:07:55la même définition
01:07:55de la France
01:07:56et de la République.
01:07:58La République,
01:07:59la République,
01:08:01elle ne reconnaît pas
01:08:02de différence
01:08:02selon les origines,
01:08:04selon les croisances,
01:08:05selon les religions.
01:08:06En cela,
01:08:07nous sommes parfaitement d'accord.
01:08:09et je fais confiance
01:08:10à l'autorité judiciaire
01:08:11pour punir gravement,
01:08:14très gravement,
01:08:15celui qui a commis
01:08:16cet acte odieux
01:08:17et abominable.
01:08:19C'est un acte barbare,
01:08:20je l'ai dit.
01:08:21Là où nous ne sommes pas d'accord,
01:08:23on ne peut pas prendre appui
01:08:24sur ce meurtre intolérable
01:08:26pour faire de la politique politicienne.
01:08:29Moi, je le dis
01:08:31de façon très claire,
01:08:34la France n'est pas raciste.
01:08:36Malheureusement,
01:08:36en France,
01:08:37il y a des racistes.
01:08:38ils doivent être punis,
01:08:40être punis gravement,
01:08:42le plus gravement possible,
01:08:44parce que ce n'est pas
01:08:44justement le projet républicain,
01:08:46ce n'est pas non plus
01:08:47le projet de notre pays,
01:08:50qui est un beau pays,
01:08:51que nous aimons tous.
01:08:52D'où que nous venions,
01:08:54quelles que soient nos croyances.
01:08:55Et croyez-moi,
01:08:56quand je combats l'islamisme,
01:08:58je ne combats pas les musulmans.
01:08:59Et ceux qui font l'amalgame
01:09:01entre l'islamisme
01:09:03et les musulmans,
01:09:05cela se trompe.
01:09:06ce sont des pays musulmans
01:09:08qui ont les premiers interdits
01:09:10les frères musulmans.
01:09:12Des pays musulmans.
01:09:12Je ne suis pas dans la polémique.
01:09:19Ici, je respecte tout le monde.
01:09:21Je suis un défenseur du vivre ensemble.
01:09:23A chaque fois que je vous écoute,
01:09:24j'ai mal à ma France.
01:09:25Merci.
01:09:25Je vais donner la parole maintenant
01:09:29à monsieur Patrice Martin
01:09:30pour le Rassemblement national.
01:09:34Merci, madame la présidente.
01:09:36Ma question s'adresse
01:09:37à la ministre de la Mer et de la Pêche.
01:09:39Madame la ministre,
01:09:40depuis des mois,
01:09:41vous répétez vouloir défendre nos pêcheurs.
01:09:43Pourtant, la situation se dégrade chaque jour
01:09:45et votre inaction saute à leurs yeux.
01:09:47Chaque matin,
01:09:48ces hommes et ces femmes
01:09:49lèvent les filets,
01:09:50mais chaque soir,
01:09:51ils voient sombrer leurs espoirs.
01:09:52Des quotas drastiques,
01:09:53des interdictions,
01:09:54des contraintes étouffantes.
01:09:56Voilà le quotidien de ceux
01:09:57qui défendent non seulement un métier,
01:09:58mais un patrimoine,
01:09:59une identité,
01:10:00une économie côtière tout entière.
01:10:02A Dieppe,
01:10:03comme au Tréport,
01:10:03dans ma circonscription,
01:10:05pendant que les Pays-Bas
01:10:06arment des navires industriels géants,
01:10:08nos pêcheurs sont soumis
01:10:08à des contrôles rigides,
01:10:10disproportionnés
01:10:10et les combles.
01:10:12On leur impose
01:10:13de rejeter jusqu'à 80 000 euros
01:10:14de poissons à la mer par an.
01:10:15Oui, madame la ministre,
01:10:1680 000 euros de poissons rejetés
01:10:18dans l'eau.
01:10:19Pendant que vous alignez
01:10:20des discours creux
01:10:21et les promesses sans lendemain.
01:10:23Autre coup dur,
01:10:24les conséquences du Brexit.
01:10:25Le Royaume-Uni reprend ses eaux,
01:10:27la pêche illégale prospère
01:10:28et la France regarde impuissante.
01:10:31Pendant ce temps,
01:10:32les éoliennes offshore
01:10:33grignotent les zones de pêche,
01:10:35perturbent les écosystèmes
01:10:36et rendent l'espace vital
01:10:37de nos marins.
01:10:38Ajoutez à cela
01:10:39la pression écrasante
01:10:40de l'Office français,
01:10:40de la biodiversité
01:10:41et des règlements
01:10:42européens absurdes.
01:10:45Vous comprenez donc,
01:10:46nos pêcheurs
01:10:46se sentent abandonnés,
01:10:48relégués au rang
01:10:49de variables d'ajustement.
01:10:50Résultat,
01:10:52un déficit commercial abyssal.
01:10:535 milliards d'euros
01:10:54pour la deuxième façade
01:10:56maritime mondiale.
01:10:565 milliards d'euros
01:10:57de déficit.
01:10:58Voilà le prix
01:10:59de notre politique.
01:11:00Alors,
01:11:01je vous le demande,
01:11:02quelles mesures concrètes
01:11:03allez-vous mettre fin
01:11:03pour sauver
01:11:05cette filière,
01:11:06inverser cette balance
01:11:07commerciale catastrophique
01:11:08et défendre nos intérêts
01:11:09à la conférence
01:11:10des Nations Unies
01:11:11sur l'océan ?
01:11:12Ou bien allez-vous
01:11:13continuer à sacrifier
01:11:13nos pêcheurs
01:11:14sur l'autel
01:11:15des déloges européens
01:11:16et des illusions
01:11:17technocratiques ?
01:11:18Je vous remercie.
01:11:19Je vous remercie,
01:11:20monsieur le député.
01:11:21La parole est à madame
01:11:22Agnès Pannier-Renaché,
01:11:23ministre de la Transition
01:11:24écologique.
01:11:25Merci, madame la présidente,
01:11:30mesdames et messieurs
01:11:31les députés,
01:11:32monsieur le député Martin.
01:11:34Merci de me donner
01:11:34l'occasion de redire ici
01:11:36mon soutien total
01:11:37aux pêcheurs français
01:11:38qui pratiquent
01:11:39une pêche durable.
01:11:41Je sais que la filière
01:11:42vit une période difficile.
01:11:43Il se trouve que je travaille
01:11:44quotidiennement à leur côté.
01:11:46Mes priorités sont claires.
01:11:49Défendre notre souveraineté alimentaire,
01:11:51protéger nos pêcheurs
01:11:52contre la concurrence déloyale
01:11:53et sécuriser à long terme
01:11:54leur capacité
01:11:55à exercer leur métier
01:11:57en protégeant
01:11:58la ressource halieutique.
01:12:00Et cela se traduit
01:12:00par des actes.
01:12:02J'ai obtenu
01:12:02que nos pêcheurs
01:12:03continuent d'accéder
01:12:04aux eaux britanniques
01:12:05jusqu'en 2038.
01:12:07Dix ans de sécurité
01:12:08et de stabilité,
01:12:10personne ne l'imaginait
01:12:11en janvier,
01:12:12c'est fait aujourd'hui.
01:12:14J'ai obtenu
01:12:14qu'ils aient la compensation
01:12:16au même niveau
01:12:17que l'année dernière
01:12:18pour la fermeture
01:12:19du golfe de Cascogne.
01:12:21Les pêcheurs
01:12:21ont été déjà compensés.
01:12:23Le guichet pour les maris
01:12:24ailleurs vient d'ouvrir.
01:12:26Je l'ai obtenu
01:12:26de la Commission européenne.
01:12:28Vous avez l'air d'ignorer,
01:12:29monsieur le député,
01:12:30que les néerlandais
01:12:31sont soumis
01:12:31aux mêmes règles drastiques
01:12:33que vous soulignez.
01:12:35Eux-mêmes sont aussi
01:12:35soumis
01:12:36aux TAC et aux quotas.
01:12:38Et donc,
01:12:38c'est cette pêche
01:12:40contre laquelle
01:12:41vous avez l'air
01:12:42de vous lever
01:12:44qui permet aujourd'hui
01:12:45de redresser
01:12:46les stocks de poissons
01:12:47et qui permet
01:12:48à nos pêcheurs,
01:12:48je pense notamment
01:12:49aux tonniers
01:12:50en mer Méditerranée,
01:12:52de gagner
01:12:52beaucoup mieux
01:12:53l'air de vie
01:12:54qu'ils ne l'a gagné
01:12:54il y a 15 ans.
01:12:56Alors,
01:12:56monsieur le député,
01:12:58sachez que je serai
01:12:59au rendez-vous
01:12:59avec nos pêcheurs
01:13:00dans le cadre
01:13:01du contrat stratégique
01:13:02de filière
01:13:02que nous avons signé
01:13:03avec eux.
01:13:04Ils savent
01:13:05qu'ils peuvent compter
01:13:05sur moi.
01:13:06Et à l'UNOC,
01:13:07comme devant la Commission européenne,
01:13:09nous porterons
01:13:10une vision exigeante
01:13:11de la politique
01:13:12de pêche commune,
01:13:13une vision
01:13:13qui protège
01:13:14contre la pêche illégale.
01:13:16Je vous remercie.
01:13:16Merci beaucoup,
01:13:17madame la ministre.
01:13:18Monsieur le député.
01:13:21Madame la ministre,
01:13:23nos pêcheurs
01:13:23attendent des résultats.
01:13:25Plus de discours
01:13:25du résultat,
01:13:26c'est ce qu'ils veulent.
01:13:28Madame la ministre.
01:13:35Monsieur le député,
01:13:36des résultats,
01:13:37ils en ont eu.
01:13:37Ils en ont eu
01:13:38sur le Brexit,
01:13:39ils en ont eu
01:13:40sur la fermeture
01:13:40du golfe de Gascogne,
01:13:42ils en auront
01:13:42à l'UNOC.
01:13:43Merci beaucoup,
01:13:45madame la ministre.
01:13:46La parole est à présent
01:13:48à monsieur Harold Huvard
01:13:49pour le groupe Viot.
01:13:52Merci,
01:13:53madame la présidente.
01:13:54Ma question s'adresse
01:13:55à monsieur le premier ministre.
01:13:57Monsieur le premier ministre,
01:13:58l'Himalaya n'est pas
01:13:59une montagne
01:14:00que l'on peut escalader seul.
01:14:02Le 15 avril dernier,
01:14:04vous indiquiez
01:14:04votre volonté
01:14:05de consulter
01:14:05les groupes parlementaires
01:14:07et de travailler
01:14:08en transparence
01:14:09avec la représentation nationale
01:14:10sur la préparation
01:14:11du budget 2026.
01:14:13Beaucoup de députés
01:14:14y sont prêts,
01:14:15comme c'est le cas
01:14:16pour nous
01:14:16au sein du groupe Liot,
01:14:18car il s'agit
01:14:18d'un travail de fonds
01:14:19et d'un préalable
01:14:20indispensable
01:14:21sans lequel
01:14:22il n'y aura pas même
01:14:23d'examen possible
01:14:24d'un budget à l'automne.
01:14:26Comme beaucoup de députés
01:14:27et comme beaucoup de Français,
01:14:28nous sommes préoccupés
01:14:29par le dérapage actuel
01:14:31des finances publiques
01:14:32et conscients
01:14:33de la nécessité
01:14:34de réagir
01:14:35de façon urgente.
01:14:36Et pourtant,
01:14:37depuis le 15 avril,
01:14:39en fait de travail collectif,
01:14:41nous n'avons eu droit
01:14:42qu'à des indiscrétions
01:14:43par voie de presse,
01:14:45le plus souvent
01:14:45suivies de démentis,
01:14:47un jour sur la TVA sociale,
01:14:49l'autre sur l'abattement
01:14:50des retraités
01:14:51et encore sur la question
01:14:54du référendum.
01:14:55Nous sommes aujourd'hui
01:14:56le 3 juin
01:14:57et la seule information concrète
01:14:59que nous ayons,
01:15:00c'est une échéance,
01:15:01celle du 14 juillet,
01:15:03date à laquelle
01:15:03vous entendez présenter
01:15:04vos conclusions.
01:15:05Ma question est donc simple.
01:15:07Attendez-vous
01:15:08que la session soit terminée,
01:15:10que les portes du Parlement
01:15:11soient fermées
01:15:12et les députés
01:15:13dans l'incapacité
01:15:14de se réunir
01:15:15pour dévoiler
01:15:15votre plan de redressement
01:15:17des finances publiques.
01:15:18Si tel n'est pas le cas,
01:15:20quand comptez-vous recevoir
01:15:21les représentants
01:15:22des groupes parlementaires?
01:15:24Quelle méthode
01:15:24et quel calendrier
01:15:25comptez-vous leur présenter?
01:15:27Et vous engagez-vous
01:15:28à présenter vos conclusions
01:15:30à un moment
01:15:31où l'Assemblée
01:15:31siégera
01:15:32afin de garantir
01:15:33le rôle d'examen,
01:15:35de contrôle
01:15:35et de proposition
01:15:36que la Constitution
01:15:37de la République
01:15:38lui a confiée?
01:15:39Merci beaucoup,
01:15:41monsieur le député.
01:15:41La parole est à monsieur
01:15:42Eric Lombard,
01:15:43ministre de l'Économie
01:15:44et des Finances.
01:15:47Merci,
01:15:47madame la présidente,
01:15:49mesdames et messieurs
01:15:49les députés,
01:15:51monsieur le député
01:15:51Harold Huvart.
01:15:53Bien évidemment,
01:15:55nous allons tenir
01:15:55l'engagement
01:15:56qui a été pris
01:15:56par le Premier ministre.
01:15:58et nous avons effectivement
01:16:00commencé à partager
01:16:02avec vous
01:16:02le point de situation
01:16:04lors du comité
01:16:06d'alerte
01:16:06des finances publiques
01:16:07autour du Premier ministre
01:16:09le 15 avril.
01:16:10Nous allons d'ailleurs
01:16:11tenir un nouveau comité
01:16:12d'alerte
01:16:13pour vous tenir
01:16:13au courant
01:16:14de l'état des lieux.
01:16:16Et avec la ministre
01:16:16chargée des comptes publics,
01:16:18Amélie de Montchalin,
01:16:19le dialogue
01:16:19est permanent
01:16:21avec le Parlement,
01:16:22mais permettez-moi
01:16:23de dire
01:16:23qu'il va prendre
01:16:23une intensité particulière
01:16:25effectivement
01:16:25à partir de ce mois de juin.
01:16:27Parce que,
01:16:27comme vous l'avez relevé,
01:16:28le Premier ministre
01:16:29rendra ses décisions
01:16:31à la mi-juillet,
01:16:33mais ses décisions
01:16:34doivent être nourries
01:16:35du dialogue
01:16:35avec le Parlement.
01:16:36Et avec la ministre,
01:16:37nous allons,
01:16:38pendant le mois de juin
01:16:39et avant le 15 juillet,
01:16:40recevoir l'ensemble
01:16:41des groupes
01:16:42représentés ici
01:16:43et représentés au Sénat
01:16:44afin de recueillir
01:16:45vos avis,
01:16:46vos propositions,
01:16:48vos opinions,
01:16:50la façon dont vous souhaitez
01:16:51que nous préparions
01:16:52ce budget.
01:16:52mais le débat
01:16:54ne s'arrêtera pas
01:16:54le 15 juillet
01:16:55puisque le 15 juillet
01:16:56effectivement,
01:16:57ce sera le Premier ministre
01:16:58qui présentera
01:16:58les orientations
01:16:59du gouvernement
01:17:00et nous avons bien
01:17:01l'intention,
01:17:02avant la session parlementaire
01:17:03de rentrer,
01:17:04de poursuivre le débat
01:17:05avec les groupes
01:17:06de façon à construire
01:17:08ensemble un texte
01:17:09qui représente
01:17:10le plus possible
01:17:11les grandes orientations
01:17:12du gouvernement
01:17:12mais enrichies
01:17:13de celles
01:17:15des parlementaires.
01:17:16Voilà ce que nous comptons faire
01:17:18en liaison étroite
01:17:19avec vous.
01:17:19Je vous remercie.
01:17:20La parole est à présent
01:17:24à monsieur Jean-François Coulombe
01:17:26pour le groupe
01:17:26La France Insoumise.
01:17:27Monsieur le ministre
01:17:30des Affaires étrangères,
01:17:31depuis 20 mois maintenant,
01:17:33Israël accomplit
01:17:34l'extermination
01:17:34du peuple palestinien
01:17:35sous le regard complaisant
01:17:37ou complice
01:17:38des Etats-Unis
01:17:38et de la France.
01:17:40Ce génocide
01:17:40est le premier de l'histoire
01:17:42à être diffusé
01:17:43dans toute son horreur,
01:17:44en clair et en direct,
01:17:45à la face horrifiée
01:17:46du monde entier.
01:17:47Les tentatives
01:17:48des dirigeants israéliens
01:17:49pour effacer du disque dur
01:17:50de l'histoire.
01:17:51Le martyr infligé
01:17:52à tout un peuple
01:17:53n'y feront rien
01:17:53comme n'y feront rien
01:17:55et n'effaceront rien
01:17:56les propagandistes
01:17:57appointés,
01:17:58journalistes
01:17:59et politiques corrompus
01:18:00pour insulter
01:18:01depuis leurs estrades dorées
01:18:02la vérité autant
01:18:03que notre humanité.
01:18:05Jusqu'à cet abjecte
01:18:06gala parisien
01:18:07diaspora defense forces
01:18:09destiné à glorifier
01:18:10et absoudre
01:18:11les crimes
01:18:11d'une nation génocidaire
01:18:13tout en déclenchant
01:18:14l'hilarité
01:18:14de ses participants
01:18:15au moyen de quiz
01:18:16quiz barbare
01:18:17bientôt disponible
01:18:18en kiosque
01:18:19et demain
01:18:20dans les programmes
01:18:21officiels bouloréens
01:18:22de l'éducation nationale.
01:18:24À ces deux ans
01:18:25de bombardements,
01:18:26à la pulvérisation
01:18:27des corps sous les missiles,
01:18:28à l'holocauste
01:18:29des Gazaouis
01:18:29calcinés sous les bombes
01:18:30incendiaires,
01:18:31s'ajoute désormais
01:18:32le blocus humanitaire
01:18:33comme arme implacable
01:18:34d'extermination massive
01:18:36expérimentée jadis
01:18:38par d'autres régimes
01:18:38génocidaires.
01:18:39L'horreur des tirs
01:18:41de snipers israéliens
01:18:42comme un baltrap
01:18:43sur des spectres affamés.
01:18:45Sanctionner Israël
01:18:46serait injuste,
01:18:47martèle la présidente
01:18:48de l'extrême droite,
01:18:50éborgnée par son islamophobie
01:18:51qui l'emporte
01:18:52sur l'antisémitisme
01:18:53historique
01:18:54de son clan politique.
01:18:57Face à ce cauchemar
01:18:58humanicide,
01:18:59un équipage
01:19:00d'aide humanitaire
01:19:00internationale
01:19:01dont l'activiste
01:19:02Greta Thunberg
01:19:03et notre députée
01:19:04Rima Hassan
01:19:05a appareillé dimanche
01:19:06pour allier Gaza
01:19:07et convoqué
01:19:08la réaction internationale
01:19:10au chevet des Gazaouis.
01:19:12Il y a 15 ans,
01:19:13Israël attaquait
01:19:14un navire similaire
01:19:15assassinant 9 personnes.
01:19:16Monsieur le ministre,
01:19:17votre gouvernement
01:19:18va-t-il enfin poursuivre
01:19:19ces galas
01:19:19pour apologie
01:19:20de crimes
01:19:21contre l'humanité ?
01:19:22Allez-vous exiger
01:19:23d'Israël
01:19:23le respect
01:19:23de la Convention
01:19:24de Genève
01:19:25qui garantit
01:19:26le droit absolu
01:19:26des civils
01:19:27à l'aide humanitaire ?
01:19:28Et enfin,
01:19:30avez-vous imposé
01:19:30l'autorité de la France
01:19:31pour protéger
01:19:32la Freedom Flotilla
01:19:33for Gaza ?
01:19:34Je vous remercie
01:19:36monsieur le député.
01:19:37La parole est à monsieur
01:19:38Jean-Noël Barraud,
01:19:39ministre des Affaires
01:19:41européennes
01:19:41et des Affaires étrangères.
01:19:44Madame la Présidente,
01:19:45mesdames et messieurs
01:19:46les députés,
01:19:47monsieur le député,
01:19:48la France condamne
01:19:49avec la plus grande fermeté
01:19:51les bombardements
01:19:52sur les civils,
01:19:53le blocage
01:19:54de l'aide humanitaire,
01:19:55les déplacements
01:19:56forcés de population
01:19:57ou encore
01:19:57les décisions récentes
01:19:59du gouvernement israélien
01:20:00s'agissant
01:20:01de l'établissement
01:20:01de nouvelles colonies.
01:20:03Et nous le disons
01:20:04au peuple israélien,
01:20:06plutôt que l'état
01:20:08de guerre permanent
01:20:09que préfigurent
01:20:09les décisions actuelles
01:20:10du gouvernement israélien,
01:20:11il existe un autre chemin,
01:20:13une autre solution.
01:20:15Et cet autre chemin,
01:20:17celui qui le décrit
01:20:18le mieux,
01:20:19c'est Benjamin Netanyahou,
01:20:21Premier ministre d'Israël
01:20:22en 2009
01:20:23à Bar-Ilan.
01:20:24Écoutez-le.
01:20:25Nous devons dire
01:20:26la vérité.
01:20:27Au sein de cette patrie
01:20:28vit une large communauté
01:20:30palestinienne.
01:20:30nous ne voulons pas
01:20:31les dominer,
01:20:33nous ne voulons pas
01:20:33gouverner leur vie,
01:20:35nous ne voulons pas
01:20:35leur imposer
01:20:36ni notre drapeau
01:20:37ni notre culture.
01:20:39Dans ma vision
01:20:40de la paix,
01:20:41sur cette petite terre
01:20:42qui est la nôtre,
01:20:43deux peuples
01:20:43vivent librement,
01:20:44côte à côte,
01:20:45dans l'amitié
01:20:45et le respect mutuel.
01:20:47Chacun aura
01:20:48son propre drapeau,
01:20:49son propre hymne national,
01:20:51son propre gouvernement.
01:20:53Aucun ne menacera
01:20:54la sécurité
01:20:55ou l'existence
01:20:56de l'autre.
01:20:56Et je le dis
01:20:57maintenant clairement,
01:20:58si nous recevons
01:20:59cette garantie concernant
01:21:00la démilitarisation
01:21:01et les besoins
01:21:02de sécurité d'Israël.
01:21:04Et si les Palestiniens
01:21:05reconnaissent Israël
01:21:06comme l'état du peuple juif,
01:21:08alors nous serons prêts,
01:21:09dans le cadre
01:21:10d'un futur accord de paix,
01:21:11à parvenir à une solution
01:21:13où un État palestinien
01:21:14démilitarisé
01:21:15existera
01:21:16aux côtés
01:21:17de l'État juif.
01:21:18Et bien voilà,
01:21:19mesdames et messieurs
01:21:19les députés,
01:21:21que nous appelons
01:21:21le Premier ministre israélien
01:21:23à revenir
01:21:23exactement
01:21:24et précisément
01:21:25à ses propos
01:21:26de 2009,
01:21:27car c'est la seule voie
01:21:28et le seul chemin
01:21:30vers la paix
01:21:30et la sécurité
01:21:31pour son peuple.
01:21:33Merci,
01:21:34Monsieur le ministre.
01:21:35La séance de questions
01:21:36au gouvernement
01:21:36est terminée.
01:21:37La séance est suspendue.
01:21:38Merci.